dimanche 9 septembre 2012

Jour 1

Dimanche 9 septembre.
22h.

Six heures et demie de route, trois arrêts inclus. Le Domaine est magnifique, l’accueil charmant mais grosse déception en arrivant dans le « loft » : sombre, pas de fenêtre, seulement une porte-fenêtre qui donne sur le jardin, pas du tout privatif ; impossible donc de dormir la porte ouverte. Il fait chaud dans l’appartement. Tant pis, je vais laisser la porte ouverte et dormir du côté du lit où on ne me voit pas par la porte.

Ma déception est tellement grande, je ne m'imagine pas dans cette petite cuisine/salon faire ma tambouille et regarder une télé minuscule; la télé je ne la regarde pas mais ce cube antique me fout le bourdon. Déjà que je vois tout en noir depuis des semaines... L’hôtel, attenant aux appartements, très beau, ne fait pas restaurant ; c’est pour cela que j’avais opté pour une location loft ne me sentant ni l'envie ni le courage de chercher un restaurant midi et soir. Déprime assurée. Je dépose mes bagages dans la pièce, je ne les défais pas et je pars en quête d’un autre hôtel, restaurant. En arrivant j’avais repéré un belle bâtisse sur la côte, surplombant la baie. J’y vais, c'est bien un hôtel. L'entrée est majestueuse. Je me gare. A l'accueil je demande s’ils auraient une chambre pour la semaine. Possible à partir de demain, une chambre dans leur cottage, avec vue sur la mer. Tout est complet dans le bâtiment principal. Je dis OK. De toute façon c'est la chambre la moins chère et je n'aurai pas pu séjourner dans la gamme supérieure. L'environnement suffit à remonter mon moral.

Je reviens au Domaine et préviens la propriétaire que je quitte le loft demain parce que je suis déçue ; je n'avais pas envie de mentir, d'inventer un départ impromptu pour une quelconque raison; je me confonds en excuses et lui annonce mon départ pour le lendemain. Elle est vraiment conciliante et charmante, ne peut rien me proposer d’autre, l'hôtel est complet. C’est moi qui suis tout de même fautive; entretemps elle avait déposé une bouilloire et une jolie théière sur la table de la terrasse. Je vais peut-être regretter ma décision finalement. Je verrai bien ; je vais tellement mal depuis des semaines et me retrouver seule dans ce studio me déprimerait. L’hôtel que j’ai déniché est très beau et pas besoin de prendre ma voiture pour me balader le long de la côte.

Je vais me coucher… les kilomètres de route m’ont soûlée et je viens de dîner dans un restaurant avec vue imprenable sur la plage et la Grande Côte : Le Petit Poucet. Le repas était nul et le service aussi.

Demain c'est ici que je dînerai et dormirai, bercée par le ressac.