samedi 7 juillet 2012

Une belle matinée

Je ferais mieux d'écrire moins souvent et de m'appliquer à écrire mieux. Je ne réfléchis pas, je pose là les mots sans aucun style. Une espèce de blablabla inutile. Je me promets chaque soir en me couchant de ne plus rien coucher ici et, chaque matin, une force irrépressible me pousse à raconter les instants présents, les instants vécus, espérant - mais c'est un leurre - les embellir, leur donner un intérêt supérieur à ce qu'ils sont : le reflet de ma vie monotone et de ma solitude... aussi chérie que haïe.

Ce matin, alors que j'écoutais Répliques : L'emprise sportive - le plus attentivement possible car le foot et les footballeurs je n'en ai rien à f.... - je regardais ce moineau. Il vient depuis quelques jours dans mon rhododendron et cherche à picorer quelque chose sur ma terrasse où il n'y a rien à grignoter. J'entendais ce que disait André Dussolier sur le sport, d'une oreille distraite tout à mon travail de piètre vidéaste! Je n'osais m'approcher craignant de le faire fuir.




En ce moment  j'écoute Charles Sigel sur la RTS qui m'emmène vagabonder avec Toulouse-Lautrec. Un moment délicieux, avec de jolies pauses musicales.
Lautrec était un contemporain de Seurat dont il disait :
"C'est idiot quand on a de la pâte, de peindre avec des confettis et des asticots"!
Et aussi :
Piéton de Paris, il est fasciné par tout ce qui échappe à la norme. Inutile d'être Freud pour comprendre pourquoi. "Vous n'savez pas ce qu'j'viens de découvrir rue Lepic, raconte-t-il en zozotant à Natanson. C'est inouï. Sur le mur de la vespasienne, un pauv'type avait écrit ces mots: "Ma femme m'insulte, me griffes (avec un s), me cocufies (avec un s aussi) et puis d'une traite, sans une faute: plus elle me fait souffrir, plus je l'aime. C'est pas beau, hein ? C'est pas chouette ?... Et savez-vous c'qu'un crétin a eu le courage d'écrire dessous ? Alors t'es la reine des poires !""

Une belle matinée...

Et pendant ce temps-là, sur les autoroutes ce 7 juillet : 300 kms de bouchon. Et si la vie monotone était plutôt celle-là!