dimanche 8 juillet 2012

De joie, de peine, d'espoir

Samedi 7 juillet.

Donc, après ma belle matinée, je déjeunais sur ma terrasse; je rêvais à nouveau du lac Léman en prenant mon café et j'éclatais de rire en regardant ma table : non, il ne suffisait pas d'un set de table et d'une carafe d'eau pour me croire en ces lieux, Chamonix et Evian.


Je décidais de me satisfaire maintenant de ce que j'avais sous les yeux et le soir venu, après un dîner dans le bistrot - le crachin breton était tenace - d'un petit port à quelques encablures de mon sweet home, je n'ai eu aucun effort à faire pour me dire que ce que je voyais là valait bien mon cher lac Léman au coucher du soleil.





Je n'en croyais pas mes yeux alors que trente minutes plus tôt nous regardions à travers la vitre du restaurant tomber ce crachin qui nous bouchait la vue. Nous devions tout de même garder nos pulls, l'air était frisquet; n'empêche, nous avons vu le soleil avant qu'il disparaisse! En Bretagne c'est en septembre qu'on dîne en terrasse. Pfff!

Au retour, pas besoin de tester mon alcoolémie, j'ai bu de l'eau.
J'allume la radio, je n'écoute pas, je pense à elle, qui était si triste ce soir. Je les ai pris en photo tous les deux, il la prend par l'épaule tendrement, lui sourit et elle, à travers ses lunettes de soleil, a les yeux qui brillent de chagrin. Le soleil couchant colore leurs visages.
J'ai le coeur gros.

Dans toutes les larmes s'attardent un espoir.
Simone de Beauvoir.

Dimanche 8 juillet.

Soleil, nuages, vent.
Après-midi, commencé La plage de Scheveningen de Paul Gadenne.
Fait un tour dans une Trocante. Pas trouvé ce que je cherchais : une assise cannelée - voire le fauteuil complet - pour remplacer celle, défoncée,  d'un fauteuil!  
Regardé ce soir un film de Fassbinder en VO : Les larmes amères de Petra von Kant. Un huis clos qui permet à Fassbinder de creuser la chair à vif des passions, plaisirs et tourments que chacune des protagonistes exerce les unes sur les autres.  Un peu long... et lent.  Je n'étais peut-être pas dans l'état d'esprit adéquat pour apprécier ce film, sans doute essentiel.