jeudi 7 avril 2011

Que la lumière soit...

Je vais retourner la voir cette toile au format impressionnant (172,7x223,5 cm) que j'ai vue lors de l'inauguration de l'exposition : "De Turner à Monet", sur laquelle je reviendrai. Il y a tant de merveilles dans cette expo que je dois prendre mon temps pour en parler.
Mais ce matin j'ai affreusement besoin de soleil, il est là radieux dans le ciel mais il m'en faut un autre, pour me "réanimer". Alors je pense à Turner (1775-1851) , et à cette toile, qui représente Le Port de Brest, le Quai et le Château, de la ville où je suis née. Et cela me réchauffe le coeur. Quand je la revois reproduite ici, je suis étonnée, j'étais bien plus éblouie en la voyant l'autre jour "pour de vrai". Elle était dans cette salle, comme un soleil grandiose parmi des oeuvres bien plus sombres. Turner et sa lumière, là sous mes yeux. Et soudain m'est revenue en mémoire, cette toile que j'avais vue à la Tate Gallery à Londres (avec toi en 1981) : Venice with the Salute, que j'avais trouvée alors très abstraite, elle datait de 1840 et tranchait avec les autres toiles du Maître de 1809 à 1823 plus figuratives. Aujourd'hui mon oeil s'est tellement exercé à l'abstraction que je perçois très bien la Salute dans cette toile.
"Son passage d'une représentation plus réaliste à des œuvres plus lumineuses, à la limite de l'imaginaire (Tempête de neige en mer, 1842), se fit après un voyage en Italie en 1819 (Campo Santo de Venise). Turner nous montre le pouvoir suggestif de la couleur, ainsi, son attirance pour la représentation des atmosphères le place comme un précurseur de l'impressionnisme jusqu'à devenir « le peintre des incendies » ; d'autres préfèrent pousser plus loin encore leur analyse en voyant dans l'absence de support descriptif dans les œuvres de Turner, les prémices de l'abstraction lyrique." (Wikipédia)

"Contrairement à l'aquarelle de Nantes, Turner prend des liberté avec la réalité pour peindre sa grande toile du Port de Brest. Il est aidé seulement par deux croquis sommaires faits sur place, interprétant en particulier la rive droite. Cette peinture se situe aux antipodes de la précision documentaire et son marchand la refusera car de telles oeuvres suscitaient alors des moqueries."


J.M.William Turner, The Harbour of Brest :
The Quayside and Château , 1826-1828. Tate London



J.M.William Turner, Turner et la Loire, 1829



J.M.William Turner, Venice with the Salute, 1840,
The Tate Gallery, London.