mardi 19 juillet 2016

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J'avais réussi à maintenir une température supportable dans mon appartement, fenêtres fermées, stores baissés dans la journée. Mais aujourd'hui ce n'était plus tenable, malgré ces précautions et les fenêtres grandes ouvertes la nuit.
Après avoir somnolé dans la fournaise pour récupérer de ma nuit aux multiples réveils, je me décidais à rappeler les Pompes Funèbres (MDR) pour un complément d'informations et, la mairie de... au sujet de la prolongation de la concession (re MDR). Tout commençait à s'éclaircir, si j'ose dire, de ce côté-là. J'en savais assez pour me débrouiller. Inutile de signer un contrat obscène obsèques, trop de contraintes : délai de carence... exclusions de garantie... pfff! Un feuillet manuscrit de ses dernières volontés suffit. Faire faire des devis était tout de même une bonne idée, ainsi j'ai toutes les options en main pour faire mon papier et le distribuer à ma famille : demandez le programme! Hé hé! Hop! Ouf!
Je sentais qu'il était temps de changer d'air, mon ventilateur brassait de l'air chaud, je changeais aussi de tenue rapidement - ou plutôt j'en mettais une - et je filais en voiture  à Sainte-Marine. Je marchais un peu pour me dégourdir les jambes et surtout la tête, il y avait un délicieux petit vent, quel bonheur. La mer était haute, je ne m'installais pas à la terrasse de mon petit Café de la Cale habituel mais à celle du Café du Port; je recherchais de l'ombre, elle était de ce côté-là.
Je trouvais presque miraculeuse cette fraîcheur océane alors qu'il n'y avait pas un souffle d'air en ville dans l'étouffante chaleur.
Oui, j'étais bien, là, à regarder l'eau, enfoncée dans mon fauteuil presque relax. Il n'était que 18 heures, j'avais le temps de ne rien faire, juste ne rien faire, ne penser à rien d'autre qu'à être là, sans penser à toute cette tristesse accumulée depuis bientôt deux mois. La vie était trop belle et trop courte maintenant, pour que je perde mon temps à vouloir la perdre (je me comprends). J'avais pris un livre mais je ne parvenais à me concentrer sur ce que je lisais. Je lisais cela (et je le refermais, satisfaite) :
Lundi 24 juillet 1961, Golfe-Juan
En panne sur cette immense Côte d'Azur. Climat léthargique, gens affreux, vulgarité suffocante.
Jean-René Huguenin, Journal.

 Mes photos de début de soirée




Et dimanche, de la terrasse (photo ci-dessous, Baie d'Audierne) nous avons vu, par hasard,  passer le Tour de Bretagne de cyclisme féminin! C'était la première fois de ma vie! que je voyais - en vrai - d'aussi près un peloton de cyclistes. Il est passé à une telle vitesse que je n'ai pas eu le temps de le prendre en photo. Mon amie me dit : mais pourquoi toutes ces voitures qui suivent? (Elles avaient toutes des vélos sur le toit, la réponse était facile non?) - Mais pour les vélos de rechange si des cyclistes tombent en panne (je-di-ça-je-dis-rien).



Époustouflant un peloton qui passe : vvlouf! (Ce n'est sûrement pas le bon mot mais je n'en connais pas d'autre (0_0))


Cardinaux, Liberté retrouvée, Huile sur toile 1980
(Je l'appelle Les cyclistes ;-))