mardi 28 août 2012

Vivre au jour le jour...

"L'avenir est sombre" me disait un ami ce matin. Il prêchait une convaincue. Pour ne pas sombrer tout de suite, grande décision : aller déjeuner en ville. Je m'assois près d'une tablée familiale  : un jeune couple avec une petite fille et l'autre couple, les parents et grand-parents, tous en admiration devant l'enfant, fort jolie. Ils étaient sympathiques. Après avoir passé leur commande, le "grand" père s'est levé pour m'apporter l'ardoise des plats du jour en me disant avec un sourire : "je ne suis pas de la maison mais je fais le service". Je l'ai remercié joyeusement, il avait dû remarquer que je tentais de lire l'ardoise affichée près de la porte, trop loin pour que je puisse la déchiffrer.  Au cours du repas, je restais discrète, évidemment, mais ils se retournaient tous régulièrement vers moi comme s'ils voulaient me faire participer à leur joie d'être là, car ils avaient vraiment l'air d'être heureux, ce qui n'est pas toujours le cas des gens attablés dans les restaurants; d'ailleurs mes quatre voisins de gauche (deux couples), des touristes, étaient beaucoup moins avenants que ceux d'en face, ils avaient l'air épuisés ou plutôt, las. De mon côté, j'essayais - sans difficulté - de faire en sorte que ma solitude ne paraisse pas pesante. C'était étrange cette communication qui passait entre moi et l'autre famille, par les regards, dans le silence seulement troublé par les éclats de rire de la poupée.

Mon déjeuner fut une bonne idée pour présager d'un avenir moins sombre. Il fallait se motiver et vivre au jour le jour... un présent sans avenir.

Je quittais le petit restaurant en les saluant et passais devant le Jardin de la Retraite que j'avais visité pour la première fois dimanche, sous un ciel laiteux. Une jolie découverte, exotique.











"Situé à l'intérieur des remparts de l'ancienne ville fortifiée, ce jardin d'environ un demi hectare clos de murs est à la fois intime et varié dans ses points de vue en raison de sa configuration en paliers.

Ancien jardin d'un monastère, il servait aussi bien de promenade que de cimetière. Son exposition plein sud et son sol calcaire permet l'acclimatation d'espèces végétales relativement frileuses comme les palmiers (dont un exemplaire très poussant de Brahea edulis), les plantes originaires d'Amérique, du Chili, de Nouvelle-Zélande, d'Afrique du Sud, de Chine ou simplement du pourtour méditerranéen.

La difficulté d'acclimater des plantes de terrain sec en Bretagne est contournée par la plantation sur de grandes fosses drainantes qui évitent la stagnation de l'eau pendant une période de froid qui est le facteur limitant pour ce type de plantes.

Superficie : 5800 m²"