mercredi 15 août 2012

L'imprévu

14 h.

15 août. Saint Marie. Bonne fête maman chérie.
La ville est endormie.
J'ai éteint la radio, pas envie de musique.
Étreinte du silence.
Je suis broyée.

15 h.

Je décide d'aller au centre ville, le silence que j'aime tant m'oppresse aujourd'hui. Chemin faisant, je dévie de mon parcours pour éviter les touristes, nombreux. Le vent décoiffe depuis cette nuit, ce matin des pluies torrentielles m'ont réveillée à 5 heures, j'avais laissé les fenêtres ouvertes.
J'arrive au centre ville et je prends une ruelle qui grimpe vers la Place de la Tourbie. J'ai une belle vue sur la rivière et sur un barrage(?). Je lève les yeux et j'aperçois un appartement en haut de la falaise avec une terrasse; la vue doit être superbe de cet endroit. A ce moment-là, j'emprunte un sentier et j'enregistre ma promenade pendant quelques minutes. Le vent secoue mon appareil, ma tête se vide un peu, je découvre des lieux que je ne connaissais pas, ma curiosité pend le dessus sur le spleen (voir première vidéo).
Je découvre un bâtiment : Goût de Luxe, L'espace des épicuriens (clin d'oeil à Michel Onfray)! "Et si le vrai luxe c'était d'être libre".



Puis je redescends vers le centre ville tranquillement, empruntant des ruelles charmantes sans croiser un touriste, c'est le pied! Je marche depuis déjà une heure quinze. Trente minutes plus tard, après m'être attardée à contempler l'enceinte du Collège de la Tour d'Auvergne, magnifique, je traverses des vieux quartiers historiques, apaisants, le vieux Quimper regorge de lieux magiques (seconde vidéo, en photos).

17 h.

J'arrive Place au Beurre, fini le calme, le silence, les touristes en famille prennent d'assaut les terrasses des crêperies. Je fais une halte dans l'une d'elle, j'hésite entre déguster une crêpe à l'intérieur qui a un petit supplément d'âme et la terrasse plus insignifiante mais j'opte pour la terrasse pour me mêler au monde des vivants... et je revis. Je commande une crêpe au beurre et une bolée de cidre. J'observe les gens attablés : un mélange de touristes et de gens du cru, reconnaissables. Je feuillette le ELLE que j'achète une fois par an, en été. Je l'abandonne rapidement... La crêpe était très moyenne, le cidre était bon.
Vingt minutes suffisent pour me reposer et rentrer en flânant le long des quais. La rivière est à marée haute, le vent continue de souffler, le bateau L'Imprévu gîte, l'eau fait des vagues, le vague à l'âme qui m'oppressait ce matin a disparu.