13 h.
J'écoute Des Papous dans la tête : "Les petites phrases et lieux communs qui vous sont insupportables".
Sur le verbe expirer, j'entends ceci :
"J'ai observé attentivement ma carte bancaire le jour de sa date d'expiration"!
J'éclate de rire...
13 h 45.
Après un déjeuner frugal : pastèque, oeuf dur, yaourt nature, café avec un mini-macaron tout de même, je consulte sur le Net les programmes de cinéma, le temps s'y prête à voir une toile. Je me décide pour Les femmes du bus 678, séance à 14 h 30. Je me dépêche, laisse la vaisselle dans l'évier avec celle du ptit déj., je la ferai au retour et je fonce au cinéma à pied.
Je me disais : tu vas encore voir un film d'intello, pourquoi toujours être attirée par ce genre de film plutôt que de te détendre avec Bowling par exemple : "Ce sera, à n'en pas douter, un des succès de l'été : 700 000 entrées minimum, le million si l'été est pourri dans le Finistère et alentour. Bowling emprunte aux Ch'tis son caractère régionaliste, son hyper-localisation". Je confirme l'été est pourri dans le Finistère!
Je n'ai pas regretté Les femmes du bus et les interprètes sont belles et rebelles. Un film choc, à voir. La plus soumise ose enfin se révolter. Tout est dit sur ce film sur le Web. Il a suscité de nombreux procès après sa sortie, tous gagnés! Je n'aime pas Les chiennes de garde, je suis individualiste, j'aime la rébellion solitaire, être en accord avec moi-même sans me joindre au troupeau. Et puis, j'ai de la chance, je n'ai aimé et été aimée que - et par -des hommes qui aimaient les femmes de caractère (rires). Je pouvais donc rester féminine, oui féminine, avec eux. Je ne me sens pas féministe mais je suis une femme indépendante. Je n'aurai jamais supporté de dépendre d'un homme.
17 h.
De retour. J'avais un mail... Je n'ai pas fait la vaisselle. Fait un thé, mis un Cd, des Sonates de Beethoven par Glenn Gould et me suis enfoncée dans le canapé sans rien faire. Je regardais les tableaux au mur et le clocher de l'église par la fenêtre. Une fois encore je me disais que j'avais de la chance : où que se posait mon regard il y avait de la beauté. Malgré cela j'avais toujours envie d'expirer.
Puis j'ai repris ma lecture : La plage de Scheveningen de Paul Gadenne. Je le prends, je le laisse et je reviens vers Nietzsche, avec allégresse.
20 h.
Je dîne en écoutant Alberta Hunter. Je n'ai jamais trouvé en Cd son album Remember my name que tu m'avais offert en disque vinyl.
Vaisselle du ptit déj., du déjeuner, du dîner!
22 h 45.
Sur Arte, revu L'effrontée de Claude Miller avec Charlotte Gainsbourg. Excellent.
Et je ne connais toujours pas la date d'expiration de...
Pas gai tout ça, pas triste non plus. Pourtant, comme une envie de pleurer... Je passe du rire aux larmes, comme toujours.
La vie, ma vie, sans masque.
Marilyn Monroe 1er juin 1926 - 5 août 1962