samedi 18 août 2012

Instantané

Je suis parcourue de délicieux frissons en écoutant Charles Sigel parler de Françoise Sagan. Sigel dans ses émissions sait dévoiler l'essentiel de ses "personnalités". Je pourrais même parler de la grâce de Sigel... Une belle émission entrecoupée de choix musicaux qui rajoutent à cette sensation de sérieuse légèreté d'un langage simple pour dire l'essentiel.

"Depuis qu'elle a quitté cette terre, énormément de biographies ont fleuri. Je suppose qu'elle aurait trouvé cela très ennuyeux ou très farce (des mots à elle). Ce qui n'était pas très ennuyeux (le pire des défauts pour elle), elle le trouvait très amusant ou très gai. Sa mélancolie avait la courtoisie d'être gaie. Un désespoir mezzo voce."
Charles Sigel.

Françoise Sagan écrit à propos de Jean-Paul Sartre, devenu aveugle à la fin de sa vie, qu'elle accompagnait à La Closerie des Lilas* :

"J'aimai le tenir par la main et qu'il me tînt par l'esprit".

La présentation de l'émission en quelques mots bien choisis :

"Si Montaigne, Matisse, Rimbaud, Nerval ou Colette étaient musique, quelle musique seraient-ils? Pour les auditeurs de l’Humeur vagabonde, Charles Sigel s’adonne avec un incroyable talent de conteur au jeu du portrait chinois.
Éclectique et forcément subjective, sérieuse mais avec légèreté, l’émission vous fera découvrir bien des choses sur le personnage auquel elle s’intéresse."

* Je me souviens en juin 2008, je n'avais pas encore commencé ce blog, je m'étais offert un séjour à Paris à l'Hôtel Beauvoir, sur le Boulevard de Port Royal extrêmement bruyant. Je m'étais fixé un objectif : marcher sur ses pas dans Paris. Ma chambre, au dernier étage, donnait  sur la Closerie des Lilas et à droite je surplombais le Jardin du Luxembourg. J'oubliais le bruit pour ne savourer que le lieu. Le soir je contemplais du balcon les lumières du célèbre café, une après-midi j'y suis allée prendre un thé et une très bonne tarte aux framboises faite d'une pâte feuilletée très fine et légère. Douceurs à la note salée. C'est durant ce séjour que j'ai rencontré Micheline Presle, au Luxembourg. Jolis souvenirs...


La Closerie des Lilas, dans la lumière bleutée (photo floue)

L'entrée du Luxembourg, côté Port Royal