Si j'ai bien ri pendant une heure (c'est déjà une réussite), les répétitions étant souvent truffées de gags, je ne pense pas que je serais tentée par trois heures au théâtre de cette bouffonnerie qui pastiche cinq années de sarkozisme.
Extraits avec des images de mauvaise qualité (le miennes), mais qui donnent un aperçu du sujet et quelques séquences drôlissimes. Il faut dire que je suis "bon public"!
"Il est petit, n'arrête pas de courir et n'a que "le bon sens" à la bouche. Cet amusant personnage qui traverse le plateau du Théâtre du Rond-Point, à Paris, comme le lapin mécanique d'un célèbre spot publicitaire, c'est René, épicier de son état, appelé à devenir le "chef du pays" au nom d'un parti majoritaire facile à reconnaître... Son ascension et sa chute constituent la trame de René l'énervé, le nouveau spectacle de Jean-Michel Ribes conçu comme une charge contre l'actuel président de la République, mais aussi contre le monde politique en général.
Dans cette caricature très appuyée, le physique compte moins que les expressions, gestuelles ou oratoires. Lors de sa première apparition, René ressemble d'ailleurs davantage à Diego Maradona en fin de carrière qu'à Nicolas Sarkozy lors d'une séance de footing. Mais, avant même d'exhiber des épaulettes dorées sur son survêtement à paillettes, celui qui part en campagne sous la houlette du publiciste Jessantout reproduit des tics (dont le fameux index pointé) dépourvus d'ambiguïté. Ses paroles sonnent comme du déjà-entendu dans un registre simpliste qu'un slogan ("Courir et laisser dire") ou un mot d'ordre ("Je suis en forme, je réforme !") illustrent de manière répétitive."
Pierre Gervasoni, Le Monde.