"A peine reçues les propositions de la mission Sicard, l'Elysée a annoncé qu'il saisissait le Comité consultatif national d'éthique. Celui-ci doit donner rapidement son avis sur trois points : les directives anticipées écrites par les patients, que la mission veut voir améliorées ; les « conditions strictes pour permettre à un malade conscient et autonome, atteint d'une maladie grave et incurable, d'être accompagné et assisté dans sa volonté de mettre lui-même un terme à sa vie » ; les conditions pour « rendre plus dignes les derniers moments d'un patient dont les traitements ont été interrompus à la suite d'une décision prise à la demande de la personne ou de sa famille ou par les soignants ». Et l'Elysée a fait savoir qu'un projet de loi sera présenté au Parlement en juin 2013."
(Source, Le Nouvel Obs)
On tire un trait sur l'euthanasie mais une fenêtre s'ouvre (à l'espagnolette, pas prête d'être ouverte en grand)) sur le suicide assisté, en prenant exemple sur ce qui est autorisé en Oregon.
"Le patient doit faire sa demande d’ordonnance létale devant un médecin, à deux reprises, de façon orale, avec au moins quinze jours d’intervalle entre les deux visites. Il doit ensuite faire une demande écrite au même médecin, en présence de deux témoins. Le médecin est autorisé à refuser. Le patient peut alors s’adresser à un autre professionnel pour reformuler sa demande. Si elle est acceptée, un deuxième avis médical est requis.
[...]
Une autre obligation posée par la loi est que le malade doit lui-même s’administrer les substances qui mettront un terme à sa vie. Si toutes les obligations légales de ce protocole ont été remplies, aucune poursuite ne peut être engagée contre les médecins qui auront prescrit les cocktails médicamenteux létaux, ni contre les pharmaciens qui les auront fournis."
On n'est pas sorti de l'auberge! Beaucoup de vent, du blablabla? Attendons juin 2013; je trouve qu'on progresse tout de même, un peu.
La phrase du jour pour finir sur une note gaie, enfin si on veut, dite par Jean-Luc Bideau ça l'était :
"J'ai de l'arthrose et je vous jure que c'est la dernière fois que je me bousille un genou pour vous demander en mariage"
Jean-Luc Bideau à Jeanne Moreau dans Bouquet final.
Un téléfilm gentillet sur une fin de vie assez joyeuse avec des acteurs en pleine forme : Jeanne Moreau, Jean-Pierre Marielle, Claude Rich, Jean-Luc Bideau, Julie Depardieu...La phrase du jour pour finir sur une note gaie, enfin si on veut, dite par Jean-Luc Bideau ça l'était :
"J'ai de l'arthrose et je vous jure que c'est la dernière fois que je me bousille un genou pour vous demander en mariage"
Jean-Luc Bideau à Jeanne Moreau dans Bouquet final.
"Ils sont décrépits, chenus, désargentés. Jules, Marie et Jean-Pierre forment un indéfectible trio d'amis, colocataires impécunieux bientôt expulsés. Aussi, quand Jean-Pierre entrevoit, lors d'une rencontre, la possibilité de devenir un grand-père de substitution rémunéré, Marie se résout à louer leurs services d'aînés sur Internet ! Effacés, les loyers impayés : en un tournemain, les retraités se métamorphosent en grands-parents tarifés.
Extravagante et décousue, cette tendre comédie mélancolique réserve des instants de cocasse drôlerie. Jean-Pierre Marielle fait décamper la propriétaire (Noémie Lvovsky, ulcérée comme jamais) à coups de balles de golf et envoie à la figure de Jeanne Moreau : « Je ne vais pas aller crever dans un chenil pour Alzheimer parce que Madame fait des manières ! » Le rythme enlevé des quiproquos distrait. Peut-être manque-t-il à cette élégante digression sur la vieillesse et la solitude un semblant de densité ?"
Hélène Rochette pour Télérama