mardi 17 avril 2012

Un bon prétexte

Je n’avais aucun prétexte pour ne pas aller jouer au golf et le vent ne suffisait pas à en être un. Le soleil fit son apparition. Je me mis à espérer que le ciel allait s’assombrir et peut-être même qu’il allait pleuvoir ? Je pourrais alors me dire : tiens, v'là la pluie, j’ai bien fait de ne pas sortir.
En quelques minutes mes espérances se réalisèrent et, comme pour me conforter dans ma paresse quelques gouttes se mirent à tomber sur le toit de zinc, pour sécher aussi rapidement qu’elles étaient apparues, par une nouvelle percée d’un soleil insolent. Nonobstant je me pelotonnai un peu plus dans mon canapé et poursuivis ma lecture sans culpabilité, en poussant un profond soupir de contentement.



ET UN SOURIRE

La nuit n'est jamais complète
Il y a toujours puisque je le dis
Puisque je l'affirme
Au bout du chagrin une fenêtre ouverte
Une fenêtre éclairée
Il y a toujours un rêve qui veille
Désir à combler faim à satisfaire
Un coeur généreux
Une main tenue une main ouverte
Des yeux attentifs
Une vie la vie à se partager.

Paul Eluard, Le Phénix.

Je fermai mon recueil de poèmes d'Eluard pour écrire ici ces quelques pensées et je vis avec une joie non feinte qu'il y avait eu une ondée. Oui, décidément j'avais bien fait de rester là, j'avais cette fois un bon prétexte.