Je me suis trompée, je n'avais pas vu Noroît de Jacques Rivette, j'ai dû confondre avec un autre film avec Géraldine Chaplin. Je l'ai visionné ce soir. J'ai eu du mal à rentrer dedans. J'aurai dû regarder le "Bonus" avant le film, j'aurais mieux compris l'histoire. Je l'ai perçu comme une pièce de théâtre d'avant garde, avec des scènes proches de la danse. C'était pour Jacques Rivette un film expérimental.
"Noroît tourné en 1975, 1976 n'est jamais sorti en salle. C'est le troisième volet de la tétralogie des filles du feu ou Scènes de la vie parallèle. C'est une adaptation de la pièce de Cyril Tourneur, dramaturge anglais, écrite en 1607, La tragédie du vengeur de. Rivette découpe son film suivant les actes et groupes de scènes du dramaturge :
acte 1 : scènes (1), (2,3) (4) (5,6,7,8,9)
acte 2 : scènes (1,2) (34,5)
acte 3 : scènes (1,2) (3,4,5,6)
acte 4 : (1,2) (3,4,5) 6, 7
acte 5 : (1 2), (3 4 5)
La musique est improvisée et enregistrée en direct par les frères Coen. Première apparition du trio dans le plan séquence de deux minutes à travers les cuisines du château. La musique, le déplacement des acteurs proche de la chorégraphie, texte littéraire avec des citations nombreuses (Que d'effort ma pauvre, que de bruit pour remplir vos poches...) éloignent le film d'une résolution par un cheminement psychologique. Cette version féminine du film de pirates mais aussi assez proche de Hamlet avec sa pièce dans la pièce, empoisonnement et duels a été tournée en Bretagne. Les costumes psychédéliques des années 70, sa vie communautaire qui dégénère en guerre mortelle sont aussi en phase avec la fin des utopies des années 70."
(Source Ciné-club de Caen).
Je l'ai regardé sans ennui mais sans passion et si je suis allée jusqu'au bout c'est pour Géraldine Chaplin. Quand je regarde un film des années 70, je revis cette époque, je me revois, j'abolis le temps; c'est une illusion bien sûr. J'ai toujours aimé son visage dégagé, son grand front, son sourire, son rire juvénile, sa gravité, ses yeux avec son grain de beauté sous chaque oeil, sa présence. Un résumé du film et d'autres images sur le site de Jacques Rivette.
Capture d'écran de Noroît.
Aujourd'hui, elle a toujours ce regard intense et elle est toujours la même,
naturelle avec ses rides, sans botox ni lifting.
Tel père,
Telle fille!
Ci-dessous captures d'écran.
Ouverture du 44e Festival de Cannes, 1990.