jeudi 19 mai 2016

Rêver ce que l'on vient de vivre





Cette nuit- en fin de nuit - j'ai rêvé de ce que je venais de vivre l'après-midi d'hier. Le contraire d'un rêve prémonitoire. Vous arriviez sur le parking près de votre voiture alors que je démarrais pour repartir. Mon départ était précipité. Je vous fuyais. Vous m'avez regardé partir. J'ai vu votre regard perplexe derrière votre coffre ouvert. Je le vois encore. Vous n'avez pas dû voir le mien à travers la vitre fermée (l'était-elle? Je ne m'en souviens plus, elle l'était dans mon rêve), désemparé, un timide sourire au coin des lèvres, les larmes prêtes à couler. Vous ne sembliez pas avoir compris que quelques jours avant, c'est vous qui m'aviez fui alors que j'avais espéré ce moment pendant des semaines. Je vous avais demandé : est-ce que vous espériez pensiez me voir en venant ici? Et vous m'avez répondu en souriant, avec désinvolture : non, pas vraiment.
Dans mon rêve, j'ai fait un mélange de deux épisodes de cette après-midi-là : celui du parking où je vous ai fui et un autre, où je vous ai vu vous éloigner pour aller converser avec un ami qui vous attendait dans sa voiture. J'inventais une suite dans mon rêve : j'étais sur le parking, votre voiture était là et, cette fois je vous attendais, debout près de votre voiture. Vous ne reveniez pas. Je patientais. Une moto (il n'y a jamais de motard sur ce parking) est arrivée en trombe, en roulant dans une rigole en travaux le long du parking; c'était plutôt une moto pour faire du cross, puis le motard a grimpé, en vol plané sur le parking. Je me suis réveillée à ce moment-là. Le motard avait-il dérapé? La moto m'avait-elle tuée? M'avez-vous rejoint? (0_0)!

En prenant mon petit déjeuner ce matin, j'étais stupéfaite de m'en souvenir si précisément et d'avoir rêvé  une partie de ce que je venais de vivre avec une telle exactitude.