Elle était là aujourd'hui, avec le redoux.
Elle avait donc passé l'hiver glacial sans problème.
A peine voûtée, elle tirait son chariot.
J'oubliais presque qu'elle avait 88 ans.
Elle finissait ses 9 trous quand je commençais les miens.
De retour à la maison, je lisais un mail; des souvenirs ont ressurgis. J'ai ressortis des photos, les photos de cet endroit que nous aimions, dans un monde qui n'était pas pourtant pas le nôtre. Nous le savourions et nous en amusions d'autant plus. J'y suis retournée sans toi l'année suivante, comme pour crever l'abcès et puis, j'avais décidé de vivre, sans toi, il fallait tout de suite agir, réagir, faire l'impossible. Retourner dans des lieux que nous avions aimés, seule, c'était une force supplémentaire pour l'avenir, pour mon avenir. On m'avait réservé un autre numéro de chambre, mais c'était la même, avec cette belle vue, sur le lac.
Je crois que j'ai bien rempli ma vie depuis ces lointaines années, même si je n'ai vraiment rien fait d'utile.
J'ai vu ce soir des éléphants jouer au foot, dans un documentaire sur Arte. Je m'y suis prise trop tard pour les prendre en photos. J'étais épatée par leur dextérité, leur légèreté, alors qu'ils m'aplatiraient comme une crêpe d'une coup de patte! Epatants!