Robert Kramer (1939 - 1999)
"Robert Kramer est né en 1939 à New York. Auteur de plus de trente films
et de nombreuses vidéos, il fonde sa société, Alpha 60, et coproduit
avec Blue Van ses premiers films : In the Country en 1966 et The Edge en
1967. Il réalise ensuite, parmi les films les plus connus, Ice en 1969,
Milestones en 1975 et Route one USA en 1989. Robert Kramer compte parmi
les metteurs en scène les plus originaux du cinéma indépendant
américain et français.
Robert Kramer est décédé le 10 novembre 1999."
Je suis tombée par hasard sur ce DVD à la médiathèque. Bonne pioche! Je ne savais rien de ce cinéaste pourtant de ma génération. Un beau document avec des entretiens, d'un cinéaste militant, rebelle, utopique (donc) attachant.
"Un jour où l'autre, tous les films que je fais formeront un unique et
long film. Une histoire en continuel devenir, le compte rendu détaillé
d'une conscience qui se déplace à travers les lieux et les époques,
essayant de survivre, de comprendre, de trouver une maison adéquate, et,
au long de tout ce chemin vivant avec les images, la forme-film, comme
une unique pratique qui unifie ce projet." Robert Kramer.
Robert Kramer, cinéaste qui
resta toute sa vie un franc-tireur inclassable : Américain devenu
Parisien, documentariste plongé dans la fiction, militant d’extrême
gauche indépendant de toute organisation.
"Empruntant à Robert Kramer l'image de la route et des bornes, le film
propose un itinéraire chronologique en quelques chapitres : "Amérique",
"Viêt-nam", "Mythologies"... et pour finir, "Le Métier de vivre". Né en 1939
près de New York, Kramer commence à filmer dans les années 1960, années
d’insurrection contre l’exploitation, l’État, la famille traditionnelle,
la consommation et surtout la guerre du Viêt-nam. Ses films arpentent
l’Amérique, "chantier permanent où s’est inventé le XXe siècle", en
explorant de nouvelles formes. Il vit alors en communauté, gagne sa vie
comme camionneur, exalte toutes les révoltes. Lorsqu’il s’installe en
France, sa vie prend un tour plus classique, mais l’utopie ne la quitte
pas.
Ses chemins croisent ceux de Serge Daney et de Guy Debord. En expérimentant la "lettre vidéo", Kramer s’exerce à "parler et filmer en même temps". Son art, sans être autobiographique, abolit les limites entre vie et œuvre, au risque de faire sentir le vide et les trébuchements."
Ses chemins croisent ceux de Serge Daney et de Guy Debord. En expérimentant la "lettre vidéo", Kramer s’exerce à "parler et filmer en même temps". Son art, sans être autobiographique, abolit les limites entre vie et œuvre, au risque de faire sentir le vide et les trébuchements."
Ci-dessous des extraits vidéos capturés sur mon ordinateur.