Une semaine sur Roman Polanski sur France Culture, chaque matin. Passionnant. Une vie tragique.
Sans savoir que l'émission lui était consacrée j'ai emprunté la semaine dernière le DVD de son film Lunes de fiel tiré du roman de Pascal Bruckner que j'ai regardé ce soir. En bonus une interview de Emmanuelle Seigner et un long entretien de Pascal Bruckner. Deux entretiens qui aident à la compréhension de ce film, pour le moins déroutant.
"Dans ce bateau de luxe où ils ont échoué, Mimi (Emmanuelle Seigner) et Oscar (Peter Coyote, formidable) s'apprêtent à piéger un couple déjà en faillite, mais encore trop digne pour être vraiment défait. C'est à l'homme qu'ils s'attaquent, bien sûr : c'est tellement plus facile... Nigel (Hugh Grant) ne connaît pas la perversité d'autrui. C'est dire qu'il ignore la sienne. Parce qu'elle est femme, sa femme, Fiona (Kristin Scott Thomas, parfaite) est plus claire. « Tout ce que tu feras, je le ferai en mieux », dit-elle à Nigel lorsqu'elle le sent sur le point d'être aspiré dans le cercle vicieux, bien sûr d'Oscar et de Mimi. Nigel est un spectateur. [...]
Un couple, qui se tue à jouir et qui finit par jouir à se tuer. La chute de deux corps dans la mort... Désir. Possession. Torture. Destruction. Le parcours est clair, net et précis."
Télérama.
Un film angoissant, destructeur avec quelques scènes où l'érotisme devient douleur, poussé à son paroxysme. La scène du baiser où Kristin Scott Thomas danse avec Emmanuelle Seigner ne laisse pas indifférent. Du tout;o).
Bon, je l'ai vu, sans ennui, avec un un certain intérêt. Il semblerait que le scénario, les personnages - selon Pascal Bruckner - ne reflètent pas ceux du livre, Roman Polanski aurait "adoucit" la violence des personnages (Mimi et Oscar) et censuré des scènes scatologiques (dixit P. Bruckner); on l'en remercie.