lundi 9 août 2010

Il faut, il faudrait, il va falloir

10 h.
Je consulte quelques blogs rapidement.
Sur ma page Internet je vois : Saint Amour. Apparaît un ange... dans mes pensées.

11 h.
Il faut que j'aille taper dans la balle, prendre l'air. Hier j'ai glandouillé toute la journée. Enfin non, j'ai lu, Paul Nizon, son Journal, Le livret de l'amour - Journal 1973 - 1979. (extraits ci-dessous).

4 septembre 1973, Paris.
"Il faut que je puisse être seul en écrivant, seul comme s'il n'y avait que moi au monde. Loin de la compétition locale, où tout est ramené à un certain niveau d'exigence culturelle, loin de cette égalisation qui vous rogne les ailes".

2 novembre 1973, Serrazzano.
En Italie, un élan fougueusement érotique. En France, de doux lointains lyriques. Des étendues où paissent en liberté des vaches noires et pie, dispersées ou couchées par terre, sur des kilomètres. Et puis les routiers, cette confrérie d'hommes robustes au volant de leurs énormes camions vrombissants. Et c'est le vide, car tout tourne autour de Paris, tout subit son attirance magnétique; ce qui est loin de la capitale, du centre, paraît vide ou provincial. Et la France (mais laquelle?), ce sont aussi les belles allées napoléoniennes, les châteaux.
[...]
La ville comme théâtre de la vie, qui donne à voir et à vivre tout autrement l'activité humaine et la vie dans sa diversité. En ville on touche d'emblée du doigt la rumeur et le mystère. L'aventure. Parce qu'on y trouve cette diversité. La possibilité du choix. La surprise."


Paul Nizon, Journal.

J'ai abandonné Small World de Martin Suter après 50 pages. Je n'arrive pas à lire de romans, la fiction m'ennuie. Il y a tellement de livres que j'ai envie de lire par plaisir, je n'ai pas de temps à perdre avec ceux qui ne m'emportent pas.

22 h 30.
Longue balade sur un blog. Emotion.

23 h 30.
Rebondissements sur d'autres blogs. Emerveillement. Qualité des billets, de l'écriture.

Puis, éternelle interrogation qui semble ce soir trouver une réponse :
Il faut que j'arrête.
Je vais arrêter.
J'arrêterai... j'arrêterais...