lundi 18 mars 2013

QUAND ça me tue d'écrire aussi mal

Rien fait de passionnant la semaine dernière mais vu un documentaire sur un artiste peintre dont j'ai envie de parler, pas à la va-vite. Mais là, courage de rien, grosse fatigue? lassitude?

Pourtant cette semaine-là j'ai aussi lu ces 220 satoris mortels dont je voudrais parler, mais qu'en dire qui n'a déjà été bien ditFrançois Matton m'émerveille un peu plus à chaque nouvel ouvrage mais celui-ci, c'est vrai, me touche particulièrement et ce qu'il dit là quand il en parle, c'est exactement ça que je ressens de ma vie en le lisant :

"Ce dernier livre est né de la rencontre improbable d'un désespoir terrible et d'une joie immense.
Ce n'est pas une phrase, ce n'est pas une théorie, c'est mon expérience : l'expérience d'un désespoir terrible et celle d'une joie immense ; vécues d'abord en alternance (montagnes russes éprouvantes que nous connaissons tous), et puis simultanément — c'est là que ça devient intéressant. Que la joie puisse s'élever à tout moment au cœur de l'échec le plus noir, c'est le mystère que ce livre explore."

Chaque dessin illustre une phrase qui serait comme un haïku ou, inversement, chaque phrase inspire le dessin et pas toujours celui qu'on attend. Le rythme est une sorte d'in(quand)tation. D'ailleurs c'est bizarre de dire qu'on "lit" ce livre parce que mots et dessins vont de pair et qu'on s'attarde sur chaque page, même lue, même vue. Je l'ai lu en trois soirées, pour faire durer le plaisir; c'est un livre - pour parodier son "QUAND"** - dont je pourrais dire :

QUAND on s'oblige
à fermer un livre
pour faire durer la joie

QUAND on jette un oeil
sur les pages qui restent à lire
et qu'on le referme pour en garder
pour demain

QUAND cette fois on arrive à la
dernière page au dernier dernier dessin
et que non! on n'est pas d'accord avec son
"QUAND ON POURRAIT
AUSSI BIEN SE TAIRE"

Alors on regarde la 4e de couverture et on se met à rêver... à QUAND... hum!



** Je voudrais dire que la lecture des quelques pages que l'on peut découvrir sur la Toile ne procure absolument pas le même plaisir que d'avoir l'ouvrage en main.   
Et j'aime beaucoup ce billet qui en parle... brièvement, mais l'essentiel est dit, de belle manière.