Brain mechanism, abstract art illustration
Je n’arrive plus à planifier quoi que ce soit.
Tout se bouscule.
Je voudrais écrire longuement sur les choses vues, lues, les analyser, en rendre compte intelligemment (mais sans emphase).
Il y a trop de choses en moi. Je n’arrive plus à faire le tri. J’ai souvent le cerveau embrumé, cotonneux et mes migraines redoublent, vertiges...
Je repense à cette petite phrase que tu avais écrite sur un bout de papier maman et que j’avais découverte dans ta cuisine après ton enterrement quand nous faisions le partage du peu que tu possédais :
« je ne trouve plus mes mots, je bafouille, ça m’énerve je dois les énerver ». Tu étais encore lucide quand tu écrivis cela. Je n’avais pas envie que tes autres enfants la voient, je l’ai mise dans ma poche, le cœur en lambeaux. Mais les enterrements ne sont pas toujours tristes!
Vu A dangerous method avant-hier avec mon Bezo. Me donnerait envie d’en dire quelques mots si ce que j’avais retenu - entre autres, tout était si beau - ne parlait pas encore de la mort : sexe et mort, ce serait passionnant à analyser ici. Lire tout l'article du Monde, je ne saurais si bien dire... :
"Cronenberg met en scène avec sûreté et précision ce grand spectacle intellectuel qui se déploie dans l'intérieur surchargé du bureau de Freud, dans les restaurants viennois ou sur le joli voilier que la femme de Jung lui a offert pour naviguer sur le Zurichsee. La lumière éblouissante, la beauté lointaine des architectures, les cadres inattendus font passer certaines séquences du côté du rêve ou des souvenirs enfouis, établissant un passage entre la rigueur intellectuelle des débats et les désirs obscurs qui sont leur objet."
Nous en avons discuté après le film, attablées à l’Epée en savourant : pour elle, de la lotte au lard servie avec des lentilles et pour moi des coquilles saint-jacques à la fondue de poireaux, en trinquant avec notre verre de Menetou. C’était mon 31 décembre à moi et son anniversaire que je fêtais le 4 janvier avec ma petite sœur. Une bien belle soirée, en tête-à-tête, comme je les aime.
Hier soir, théâtre, toute seule, Ivanov d'après Anton Tchekhov : les quatre premières minutes, superbes ! Puis une heure cinquante cinq d’ennui mortel. Ressenti personnel mais les quelques phrases entendues ici ou là en sortant du théâtre : "T'as aimé?" - "Mmm!" ou "pas tout compris" ou "trop long". Je n'ai rien relevé d'enthousiasmant.
Jécoute le Requiem de Donizetti. J’attends le coup de fil d’un ami-blogueur-parisien de passage en Bretagne. Je me réjouis de le revoir, nous avions partagé une très belle après-midi dans les rues du Marais lors d’une de mes escapades parisiennes en 2010. J’aime quand le virtuel crève enfin l’écran.