mercredi 18 janvier 2012

Des mots, percutants

Le 13 novembre 2009, j'écrivais ceci :

"Je n'ai pas la prétention de tenir un blog mais plutôt un succédané de Journal et je crois pouvoir dire que je ne tiendrai sûrement pas longtemps. C'est une sorte de défi que je m'étais lancé. Il fallait que je trouve une issue pour ne pas sombrer. Et puis, je n'ai aucune activité professionnelle ou artistique, seulement de longues journées à occuper. Je ne perds pas trop de temps à écrire ici, juste le temps d'un petit plaisir... pour le moment."

Janvier 2012 et j'écris toujours. Beaucoup de doutes pourtant... mais je m'accroche à cette écriture comme à une bouée de sauvetage. Et parfois ce même sentiment : écrire pour ne pas sombrer. Tout comme "rester aimante pour ne pas mourir" et ça c'est une gageure... Un pari perdu d'avance.

Aujourd'hui je me sens si fragile qu'un mot percutant suffirait pour me donner une force inouïe ou au contraire pour avoir une attaque. A mon âge, l'attaque cérébrale est plus plausible que la force énergisante. Aujourd'hui j'ai lu des mots percutants, je n'ai pas eu d'attaque, mais je suis atteinte.
Aujourd'hui j'ai lu aussi des mots réconfortants, je ne garde que ceux-là, de ma filleule, qui me parle de sa peine, de son père (mon frère disparu) qui lui manque :

"Aujourd'hui je veux vivre mon chagrin...
Alors je profite des moments ou les enfants ne me voient pas et parfois je craque.
[...]
Bref tu vois je m'épanche.... Mais je crois que j'ai besoin d'en parler avec quelqu'un... Et c'est tombé sur toi!!!! Finalement tout sauf un hasard. Tu es toujours là et tu penses à moi et à ma souffrance.... Tu es la seule à me le dire...".

Je me sens rarement utile mais quand ça arrive, je me réconcilie avec la vie et je la trouve belle comme ces oiseaux qui s'aiment... ou se chamaillent dans le ciel.