dimanche 1 novembre 2015

Après nous, le déluge



Mes chers disparus,

Je pense si souvent au jour - plus si lointain - où j'irai vous rejoindre.
Mais où?
Où êtes-vous?
Pas dans cette tombe du bout du monde que j'entretiens et fleuris de temps en temps mais jamais à la Toussaint,
Pas dans le ciel où pourtant je vous vois parfois dans les nuages.
Alors où êtes-vous?
Nulle part et partout où je contemple la beauté :
Quand je regarde une allée jonchée de feuilles mortes qui me rappelle à la vie.


Quand, hier,  je partageais un instant le bonheur des promeneurs 
sur une plage déserte.



Quand, ce matin,  j'observe les oiseaux sur le toit de l'église 
dans la lumière divine de l'automne.
(Les tâches dans le ciel, ce n'est pas vous. Non mais!
C'est l'objectif de mon appareil qui serait à changer. Pfff!)


Où êtes-vous donc?
A vrai dire, vous êtes en moi. Vous êtes partout où je suis tant que j'existe.
Et tant pis si je ne vous rejoindrai nulle part quand je mourrai.
Après nous, le déluge.