En feuilletant le VOGUE de novembre, que j'avais acheté, mais oui!!! (un peu de luxe ne fait pas de mal quand l'esthétisme est de mise), je m'arrête devant une photo de Helmut Newton et j'apprends qu'elle fut mise en vente chez Sotheby's Paris le 15 novembre. Estimation : 60 000 - 80 000 euros.
Helmut Newton, Arielle after Haircut, Paris 1982.
(Partie supérieure de la photo originale)
Je n'ai pas réussi à trouver le résultat de la vente, les sites disponibles sont réservés aux abonnés.
"Arielle after Haircut, est-ce un portrait, un nu, une image "de" beauté illustrant un article sur la coiffure (coupe carrée à la Louise Brooks)? Tout cela à la fois, sans doute, en fonction des usages qui en ont été faits, mais avant tout une photographie. Une extraordinaire photographie, de celles dont l'impact visuel immédiat ne dépend en rien de ce qui est représenté - ce que nous croyons voir et comprendre au premier coup d'oeil - mais des choix de celui qui l'a prise et mise en forme, par son choix de la distance, du cadre, des vibrations de la lumière."
Christian Caujolle pour VOGUE.
Come back :
?!?! Ces points d’interrogation et d'exclamation -
« Enlevez-moi tous ces points d'exclamation. Un point d'exclamation est comme rire de vos propres plaisanteries. » F. Scott Fitzgerald.
- qui ponctuaient mon avant dernier billet auraient-ils occasionnés ma nouvelle crise de vertiges dans la nuit du 29 novembre ou est-ce la date de mon anniversaire, la veille, qui m'aurait stressée au point de perdre l'équilibre et de me sentir dans un état d'ébriété permanent, sans avoir rien bu?
Ce blog/journal m'est essentiel. C'est un constat, c'est ridicule, tant pis. C'est mon Université du temps libre (moins passive que celle que l'on propose aux retraités qui assistent à des conférences où ils s'endorment, si si je l'ai vu); il m'oblige à avancer, il amplifie mon plaisir de lire, pour en parler, il capte mon attention quand je m'arrête sur un sujet et me fait faire des recherches qui m'enrichissent. Le point négatif c'est que l'écran me fatigue de plus en plus et mon squelette manifeste son mécontentement; les douleurs cervicales, dorsales m'obligent à dire stop.
L'épisode vertigineux fut plus violent et plus long que d'habitude et j'avoue que pendant ces heures d'alitement (sans aliments), de déséquilibre, de nausées, de solitude, j'aurais voulu qu'on m'achève n'ayant pas la force ni le courage de le faire moi-même.
La semaine d'hébétude passée, ma première sortie était tanguante, on pouvait croire que j'étais un peu soûle mais j'avais mis ma minerve espérant tromper cette impression que je devinais dans les regards que je croisais, du moins je voulais faire croire avec ce "collier de chien" que mon état d'ébriété n'était pas ce qu'on croyait! La crise passée, j'avais envie de futilité, de papier glacé, de mode, de luxe (je venais de terminer Nue de mon chouchou, Jean-Philippe Toussaint, j'en reparlerai) et j'achetais donc VOGUE, en ayant le sentiment de m'offrir le luxe suprême. Je le cachais rapidement dans mon cabas comme si je venais de cambrioler une bijouterie place Vendôme ou dévaliser des crèmes de beauté chez Guerlain ou chiper un smoking chez Yves Saint-Laurent. Ce n'était pourtant qu'un magazine mais il m'offrait du luxe, de la volupté et aussi, un instant, un retour dans une autre vie - la publicité - où le futile est d'usage au détriment de l'utile.
Cependant ce magazine reste, avec L'OFFICIEL, une référence en matière de photographes tout autant que de mode.