Parfois je n'en peux plus d'écouter France Culture, surtout quand j'oublie que je l'écoute et que brusquement je me dis : mais ça, ça ne t'intéresse pas. Éteins! Alors j'ai envie de TOUT débrancher et surtout, tout ce qui est culturel. Overdose! Me reposer, rêver, ne penser à rien (ça c'est impossible), ne rien écouter, même pas de la musique. Alors j'éteins la radio. A ce moment-là, j'ai envie de choses futiles, que l'on décide pour moi, de devenir idiote, passive et j'allume la télévision. Mon compte est bon! En cinq minutes mes (faux) désirs sont devenus réalités! J'éteins. Rideau!
Et puis le lendemain, quand la journée redémarre, c'est plus fort que moi, j'allume la radio, j'écoute France Culture et, comment dire, le moment est heureux, très heureux, comme hier en écoutant (en découvrant) Albert Cossery et, ce matin, la correspondance entre Albert Camus et René Char; matinées lumineuses.
Juste ça, seulement ça, je n'ai retenu que ça ce matin et ça me suffit.
"Ne te courbe que pour aimer".
René Char, Feuillets d'Hypnos.
"[...] l’obstination de la douceur".
Albert Camus, La postérité du soleil.