lundi 1 février 2016

Journal

Journal du week-end.

Vendredi 29 janvier.
Je voulais faire un long break pour le golf mais je n'ai tenu que deux jours sans. Et vendredi j'avais tout de même pris le temps de déjeuner - au lieu de jouer entre midi et trois l'estomac vide - pour avoir plus d'énergie. J'allais prendre mon départ au 1 quand mon "charmant partenaire" terminait le 9 avec un autre joueur. Ils m'invitèrent à jouer avec eux puisqu'ils repartaient pour un second tour. 
Et voilà, le hasard avait bien fait les choses ce jour-là. J'ai moins mal joué mais tout de même, à peine mieux. J'étais moins perturbée : nous étions trois au lieu de deux. Donc... CQFD.

Samedi 30 janvier.
Le ciel est toujours aussi gris, l'humidité pénétrante. Pas question de rester entre quatre murs en ce moment. Trop de spleen. Sortir, m'aérer, même en ville. Je me suis attardée dans deux magasins spécialisés dans la vente de matériel pour les artistes peintres. Simplement pour y respirer quelque fragrance, enivrante. 
Point d'odeur de peinture à l'huile ni de térébenthine. Je me souvenais de ta "palette" et de ton "établi" remplis de gros tubes de peinture à l'huile de chez Marin : ils "nous" coûtaient une fortune, avec les toiles sur châssis à clé, et nous laissaient au régime  pâtes et pommes-de-terre pendant quelque temps. Ce n'était pas un problème, tes gratins de macaronis et dauphinois (à la lyonnaise) étaient savoureux. 
Bien sûr, il n'y avait aucune odeur particulière dans ce magasin. J'y ai  déniché un joli carnet pour un journal de voyage; des pages blanches à remplir si j'ose repartir, loin, en voiture. Ne pas y penser à l'avance, ne pas penser aux vertiges. Vivre au jour le jour. Mes jours sont désormais sans lendemain.



 Le carnet et l'Invitation au voyage

Puis j'allais à la médiathèque.
Emprunté deux DVD : un film de Wong Kar-Wai, Chungking Express, de 1995 et un film de Jim MacBride, Le Journal de David Holzman, de 1967. Pas encore visionnés.
Emprunté : Le livre du ça de Georg Groddek, conseillé par un ami (pour me remonter le moral;-).
Pause thé au XXIe. Surprise! Changement de décor, de propriétaire. Déception pour moi; j'y allais pour l'accueil chaleureux, le sourire, la poignée de main de Sébastien
"L'enseigne créée par Frédéric Mérour il y a quinze ans et tenu par Sébastien Laimé ces cinq dernières années, le XXIe, situé sur la place Saint-Corentin, vient de changer de propriétaire...."
Sébastien portait  bien son nom! 


Terrasse du XXIe avant rénovation, mais elle, reste intacte!

Grosse déception. Rien à ajouter. J'ouvrais Le livre du ça, en attendant mon thé, je lisais la Préface de Lawrence Durell et je compris pourquoi cet ami me l'avait conseillé, j'allais me régaler.

Dimanche 31 janvier.
Pluie le matin, pluie l'après-midi, pluie le soir. 
Pas mis le nez dehors.
Un peu de ménage, de repassage, en écoutant la radio, une émission très intéressante à propos de l'exposition qui se tenait au Musée du Quai Branly jusqu'au 31 janvier.

Affiche, crédit : DR




 
Puis, lecture ou plutôt relecture de Lettre d'une inconnue de Stefan Zweig. 
 
Lundi 1er février.
Ciel gris, humidité, la même rengaine. Pas de pluie.
Golf. Le hasard va-t-il...? J'ai réservé un départ, seule à 15 h. Mais un joueur s'est inscrit pour jouer avec moi. Je ne le connais pas, il est déjà au départ du 1 quand j'arrive et me dit :  - vous êtes Madame xxx? Je me suis inscrit avec vous, ça ne vous dérange pas? - Non, pas du tout, au contraire (faut que j'arrête d'être sauvage) et nous échangeons nos prénoms en nous serrant la main. Un monsieur très âgé, il a l'air sympathique. Et, qui vois-je au 9? Mon "charmant partenaire" avec le joueur de vendredi qui, lui, a déjà quitté le départ et se dirige vers le club house. Je me réjouis, je vais saluer "mon charmant ex-partenaire" (0_0) et en même temps je me dis : zut! je ne suis pas toute seule. Je n'ose pas lui demander s'il veut refaire un tour avec nous, peut-être pense-t-il que je connais celui qui m'accompagne et préfère ne pas désorganiser une partie prévue à deux? Il ne sait pas que je ne connais pas mon partenaire. Je me sens idiote, je lui dis : - vous avez bien fait de jouer avant la pluie (un petit crachin commençait à tomber). Je ne sais même plus ce qu'il m'a répondu, j'étais plus que perturbée. Il "nous" a souhaité une bonne partie et s'en est allé. Pfff! Snif! Pas de heureux hasard aujourd’hui.
Nonobstant une gentille partie, sous le crachin, avec A. le monsieur d'un certain âge qui me rappelait un acteur (le nom ne me revient pas) au visage buriné, des cheveux bouclés blancs  s'échappaient de sa casquette, un pull-over écru à torsades et col roulé irlandais. Je l'imaginais dans un pub à Cork buvant une Guiness après une partie de golf. 
 
Ce soir sur Arte, un hommage à Jacques Rivette avec Ne touchez pas la hache, j'aurais préféré revoir La belle noiseuse.