lundi 13 avril 2015

Augusta : deuxième en 2014, vainqueur en 2015, Jordan Spieth le nouveau tigre

Jordan Spieth


Masters 2014. Photo Getty images 


"Enorme coup de tonnerre au Masters, où un jeune Texan de 21 ans gagne avec le sang-froid d’un tueur à gage. La sensation Jordan Spieth rappelle furieusement l’avènement de Tiger Woods et ne laisse pas de place au doute : il est la future très grande star du golf mondial."



Jordan Spieth, révélation du Masters à Augusta (Géorgie), jubile en enfilant sa veste de champion. (Reuters)

Masters à Augusta (Géorgie) 12 avril 2015
Jordan Spieth remporte la victoire
Photo Reuters/ Jim Young

"C’est entendu: le choc de la victoire de Tiger Woods à Augusta en 1997 restera unique pour toujours. Une victoire pour son premier Majeur en tant que professionnel, ses douze coups d’avance, l’annonce d’une révolution à venir: on ne trouvera jamais d’équivalent. Mais la victoire de Jordan Spieth ce dimanche vient se poser juste à ses côtés dans l’histoire du Masters. Un score final de -18 lui aussi, une domination entamée dès le premier tour jeudi, et une sérénité sans égal au moment d’accueillir son premier Majeur: «C’est le plus beau jour de ma vie, ça ne fait aucun doute.
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«Il a le QI golf le plus élevé sur le circuit. Son âge, c’est une blague», pour le caddie de Phil Mickelson, un expert en cerveaux développés. Pour preuve de sa maturité, on prendra sa gestion du tournoi. En pleine lumière depuis le début de la semaine, il a su garder en permanence la tête dans le frigo, et avait prévenu dès après son 64 inaugural: «Gagner ce tournoi, c’est laisser son nom dans l’histoire. Et le plus dur, c’est de mettre cette idée de côté dès qu’on prend le départ.» Il a aussi parlé de patience, la vertu la plus recherchée dans cette discipline de dingo, et qui semble innée chez lui.

Et que dire de la hauteur qu’il a su prendre le dimanche, pour passer au-dessus de l’événement et non pas à côté? Il avait Tiger Woods deux parties devant lui, et Phil Mickelson à portée de drive toute la journée. Et les fameux roars d’Augusta, ces rugissements de la foule quand il se passe quelque chose de spécial, ne sont en rien une légende. Du fairway du 2, Spieth a ainsi vu et entendu Phil Mickelson rentrer son putt pour birdie deux cent cinquante mètres plus bas. De même qu’il a perçu les clameurs comme une éruption quand Woods a planté son eagle au 13. Mais au final, c’est lui qui a provoqué les cris les plus assourdissants, avec ses birdies à répétition.
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«Il a déjà la force mentale de Jack Nicklaus», jugeait Nick Faldo, trois fois vainqueur ici..."

(Source Le Temps.ch)