lundi 24 juin 2019

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Hier, dimanche, "jour de merde par excellence" comme le rappelait Louis Calaferte, j'envoyais à un ami quelques photos de ma halte de la veille en bord de mer, à Douarnenez.

A peine cinq minutes plus tard, il m'accusait  réception avec ce poème. J'ai remplacé mon prénom par "très chère" (rien que ça ! Mais je suis aussi parfois sa "très chère";-)) dans nos échanges épistolaires. Ce qui me plaît c'est la rapidité  de l'envoi, donc un premier jet sans retouche. Il est probable que s'il avait su que je souhaitais le publier, il l'eût retravaillé. Je le trouve épatant et beau, tel quel ! J'y sens un peu de spleen. J'ai son accord pour le mettre ici, sans retouche, sa spontanéité m'enchante ! 
Ce dimanche n'était plus du tout en phase avec Calaferte ! 
Merci David.


Ah,très chère,
que votre Bretagne est enchanteresse
et nul doute que si j'avais des cheveux
D'extase elle me ferait des tresses!!

Moi, je me perds dans la ville
pour y puiser bien autre chose
que du connu et du servile
qu'un besoin de culture à haute dose!

Sous la crasse de l'ennui
de l'asphalte, des visages gris,
j'entrevois, c'est à peine si j'écris,
la lueur profonde de mes nuits.

Je lui préfère de beaucoup la mer
les horizons larges, le grand air,
mais dans mon désir infini 
d'infini, je me désole et reste assis.

Poétiquement vôtre,

D.