mercredi 23 novembre 2016

HONTEUX !


"Admise aux urgences, elle se retrouve à la rue..." à 83 ans.

Il ne faut pas pas vieillir à Quimper dans le Finistère! Mais ailleurs, dans les hôpitaux, est-ce mieux?
J'ai vécu une situation à peu près semblable (lien ci-dessus) lors d'une violente crise de Menière, de plus un jour de canicule. Vertiges rotatoires, ne pas tenir debout, nausées, vomissements... solitude... déshydratation. J'appelle les Pompiers à 23h45 après douze heures de vertiges et alitée, ils arrivent parfois plus vite que le SAMU. Enfin, des humains attentifs, attentionnés... Hospitalisation aux urgences de cet hôpital à minuit. Après une heure d'attente avec le machin pour vomir, perfusion pour hydrater. Sur un brancard, dur comme la pierre, sans oreiller, j'y passe la nuit.  A 8 heures passe un interne : vous allez bien, vous pouvez rentrer chez vous. (En survêtement et pantoufles). On ne me propose pas de taxi-ambulance. Personne pour venir me chercher. Je demande à l'infirmière de m'appeler un taxi, s'il vous plaît. Je n'avais aucun numéro de taxis de Quimper sur mon portable (j'en ai de taxis parisiens, un comble). Elle le fait, à contrecœur. J'étais épuisée, déboussolée. Je me dirige vers la sortie, je m'assoie sur un mur de pierres, j'ai peur d'avoir la nausée. Je pleure, j'ai attendu le taxi quarante-cinq minutes, il était dix heures, il n'est jamais arrivé. J'ai abandonné. Je ne raconte pas la suite... et je n'ai pas 83 ans! Et ce que j'ai vécu là n'est rien sans doute à côté de cas plus désespérants, sauf que sur le moment, j'avais juste envie de mourir.

Ce n'est pas le premier fait divers sur le même sujet qui s'est passé à cet hôpital et cela me conforte dans mes décisions. Ne pas attendre d'avoir 83 ans, loin de là, pour ne pas passer ma DERNIÈRE nuit sur un brancard *. Le faire, avant de perdre la tête. Comment ne pas y penser, en lisant ce énième témoignage..., quand on vieillit seul(e).

La conclusion de l'affaire est ahurissante :

"Le Centre hospitalier de Cornouaille signale que « la patiente pourra être reçue à l’hôpital, faire part de ses remarques et s’adresser à la commission des usagers », sans donner plus d’explications sur les causes de la mésaventure."

* "Le malaise de l'hôpital, est un sujet qui touche les gens et vécu par nombre de malades, d'autant qu'un patient de 89 ans est décédé récemment sur un brancard dans ce même hôpital." [Hôpital La Cavale Blanche à Brest].
 

D'autres témoignages ici et ... et il doit en exister de nombreux!

C'est mon coup de gueule du jour.