Vendredi 12 juin.
Après des jours d’angoisse en préparant mes bagages et
l’obsession de déclencher une crise de vertiges je prends la route à 13 h 15 –
voiture chargée et pleine comme si je partais pour trois mois – pensant faire
étape à mi-chemin.
Que nenni, je suis très en avance, 15h45, alors que je ne
suis attendue qu’à 18h et impossible d’avoir la chambre avant. Je décide donc,
en accord avec la propriétaire, de continuer ma route. Pour dire la vérité,
j’en suis ravie, l’endroit n’était guère avenant.
Arrivée à Saint-Palais à 21 h après deux arrêts sur
l’autoroute. Je ne suis attendue que le lendemain pour prendre possession des
clefs de l’appartement. Chercher un hôtel à 21 heures, ça ne va pas être de la
tarte, dans cette petite station balnéaire.
Comme convenu j’appelle la personne qui devra me remettre les clefs pour lui dire que je
pourrai être à l’appartement le lendemain, à l’heure qui lui conviendra.
-
Où êtes-vous me demande-t-elle.
-
J’ose à peine vous le dire. Je suis à Saint-Palais (je
lui explique pourquoi) et lui dis que je vais chercher un hôtel.
-
A quelle heure voulez-vous venir demain ?
-
A l’heure qui vous conviendra. (Il était prévu que
j’arrive vers 17 heures (0_0).
-
Venez vers 11 heures.
-
Entendu, je vous remercie.
Je me dirige vers le centre, je connais bien la station et,
trois minutes plus tard, coup de fil de la personne:
- Ça vous arrangerait de venir ce soir à
l’appartement ?
-
Je ne voudrais pas vous déranger, c’est très gentil à
vous de me le proposer.
-
Je peux venir mais pas avant 22 heures, ça vous laisse
le temps d’aller dîner. (Elle est très gentille mais je ne vais tout de même pas lui dire, que
j’ai mangé un sandwich sur l’autoroute).
-
Vous êtes bien aimable ; je suis confuse de ce
contretemps. Évidemment cela m’arrangerait.
-
Pas de problème mais vous devrez alors quitter
l’appartement le vendredi au lieu du samedi.
-
Aucun problème, j'avais d’ailleurs dit à Monsieur*** que je
rentrerai peut-être le vendredi.
-
Entendu, rendez-vous sur place vers 22 heures, j’ai une
réunion avec des Allemands, je vous appelle dès qu’elle se termine.
-
Merci beaucoup Madame. (Je suis certaine qu'elle avait appelé le propriétaire pour lui faire part de mon arrivée "avancée" et que c'est lui qui a fait cette proposition car c'est un homme on ne peut plus aimable et charmant; nos échanges ont été très cordiaux.(
Je me sens tout à coup soulagée, je me gare, je regarde ma
tête dans le miroir du rétroviseur ; pas terrible après la route.
Impossible de me « refaire une beauté » de toute façon. Je me dirige
vers la plage, je vais aller manger une glace et prendre un café. Les vacances
commencent.
Mercredi 1er juillet.
Pas eu le courage de tenir mon Journal. Tout était parfait, voire idyllique. RAS.
Retour vendredi, avec la canicule.
Farniente, balades, golf et, beaucoup de lecture grâce à Internet qui m'a fait défaut et ne m'a guère manqué. Trois semaines de calme, luxe, silence, solitude. Ai dû prononcer ces seuls mots en trois semaines : un thé à la menthe avec une corne de gazelle s'il vous plaît et, ailleurs, un café serré. Rien d'autre. Solitude, mon amour.
Pas eu le courage de tenir mon Journal. Tout était parfait, voire idyllique. RAS.
Retour vendredi, avec la canicule.
Farniente, balades, golf et, beaucoup de lecture grâce à Internet qui m'a fait défaut et ne m'a guère manqué. Trois semaines de calme, luxe, silence, solitude. Ai dû prononcer ces seuls mots en trois semaines : un thé à la menthe avec une corne de gazelle s'il vous plaît et, ailleurs, un café serré. Rien d'autre. Solitude, mon amour.