Hier soir, tard, échange de textos :
Elle - Je ne suis pas déprimée, parce que je ne pleure pas! C'est juste que j'en ai marre de tous mes maux. Et toi, tu pleures?
Moi - Oui, je pleure, mais je ne suis pas déprimée. Je pleure sur ma vie, pas sur mes maux. Toi, tu ne pleures pas facilement, moi si. On dit que ça soulage. Je ne sais pas.
Je n'allais pas lui dire la vérité. J'ai envie de la protéger, ma petite soeur. En ce moment, je n'ai plus d'énergie, je n'allume plus mon ordinateur, sauf là, j'écris, pour dire que j'ai écouté deux émissions sur France Culture, qui valent vraiment le coup d'être réécoutées :
- L'homophobie : Généalogie d'une haine, sujet de l'émission Le Gai savoir de Raphaël Enthoven.
"De tous les racismes, l’homophobie est avec la misogynie celui qui
s’exprime le plus volontiers, car il s’abrite derrière des
considérations érudites. Les délires de Gobineau sur l’inégalité des
races n’ont pas résisté à l’arrivée du XX siècle et le constat qu’il n’y
a pas de race, mais les considérations oiseuses sur l’homosexualité
comme un vice sont plus difficiles à abattre, à quoi tient cette
résistance de la connerie ?
Il faut prendre au sérieux les
arguments des homophobes. Il faut entendre et écouter les sophismes
d’une haine qui se donne tantôt la science, tantôt le bon sens, pour
alibi. Il faut plonger dans le marais de ces discours pestilentiels et
parfumés pour en extraire la substantifique boue. Car combattre les
choses n’est pas les comprendre, mais comprendre les choses, c’est les
combattre. "
et, celle-ci :
- Penser la fin de vie, sujet du jour de Répliques, l'émission de Alain Finkielkraut qui a posé des questions essentielles.
J'ai cependant toujours le même sentiment, bien qu'on nous fasse croire le contraire, que le sujet n'avance pas. On en revient à cette Loi Léonetti, insuffisante.. et le rapport Sicard où est-il?
Ah oui! Cette émission aussi, écoutée jeudi, toujours sur France Culture (que serais-je sans toi...) dans les NCC sur les éventuels sujets du Bac Philo :
J'ai pris plein de notes mais je n'ai pas la force (en ce moment) de les retranscrire).
"Quand je me regarde dans la glace je ne vois que la moitié de l'humanité. Il me manque l'homme ou la femme..." ou disons, l'autre moitié. "Bien qu'unique nous ne faisons pas un."
"C'est parce que nous savons qu'il nous manque quelque chose, que nous désirons. La solitude est le moteur du désir."
"Il faut parvenir à penser la solitude sans l'esquiver."
Solitude voulue, solitude subie etc.
Vraiment, à réécouter, seul, pour se sentir moins seul car "la solitude prend toute sa puissance quand on est entouré".
Je ne relis pas ce que je viens d'écrire... la tête me tourne.