dimanche 21 octobre 2018

Dimanche d'automne à Pont-Aven

Elles font partie du patrimoine de la belle cité sur les rives de l'Aven.
Était-ce le temps très printanier, voire estival, qui excitait les oies? 
Elles déambulaient dans les rues, au grand dam des automobilistes et les piétons devaient les avoir à l’œil pour ne pas se faire mordre les mollets. Ambiance tout de même joyeuse.





Les oies blanches sont restées sur la rive mais elles étaient agressives et défendaient leur territoire bec et ongles. J'ai dû partir en courant après avoir appuyé sur le déclencheur. 

Plus calme, celle de Paul Gauguin...


Paul Gauguin (1848-1903) L’Oie, 1889 - Huile sur plâtre, 53 x 72 cm - 
© Musée des beaux-arts de Quimper

"Durant l'été 1889, Paul Gauguin, lassé par la foule des peintres qui se presse à Pont-Aven, décide de s'isoler au Pouldu. Accompagné de Meijer de Haan, peintre amateur hollandais, il s'installe à l'auberge de la Plage tenue par Marie Henry. Les deux artistes sont rejoints par Paul Sérusier et Charles Filiger. Très vite, la salle à manger de l'auberge se transforme en véritable atelier. Dans une lettre adressée à Vincent Van Gogh le 20 octobre 1889, Gauguin écrit :
 … Un assez grand travail que nous avons entrepris en commun de Haan et moi : une décoration de l'auberge où nous mangeons. On commence par un mur puis on finit par faire les quatre…

Cet enthousiasme collectif débouche sur la création de l'un des plus incroyables ensembles décoratifs de l'époque.

Peinte par Gauguin sur un enduit de plâtre, L'Oie, située au niveau de l'imposte du mur ouest, n'a été redécouverte que dans le courant des années 1920 par des artistes américains. Son acquisition en 1999 par le musée des Beaux-Arts de Quimper a constitué un événement qui a fait date en permettant de compléter les deux autres éléments du décor de l'auberge de Marie Henry déjà présentés (Le Génie à la guirlande de Charles Filiger et le Pichet et oignons de Jacob Meijer de Haan). Le thème de l'oie, abondamment représenté par des artistes impressionnistes comme Camille Pissarro, prend chez Paul Gauguin une signification partagée entre réalisme et symbolisme. On y reconnaît évidemment sans peine l'animal de la ferme tout comme on pourrait y déceler une allusion au mythe de Léda et de Zeus, lui-même renvoyant à la liaison entre Marie Henry et Meijer de Haan. Léda, transformée en oie, personnifierait ainsi l'hôtesse des lieux. Autour de l'oie, Gauguin a disposé des fleurs ressemblant à des boutons de fleurs de lotus, ajoutant ainsi un motif extrême-oriental qui annonce le syncrétisme formel qui s'épanouira dans les chefs-d'œuvre tahitiens."

Aujourd'hui j'ai zappé l'exposition au Musée de Pont-Aven, j'y retournerai un jour où la douceur de l'air sera moins propice à la flânerie et j'irai voir ce petit (mais grande œuvre) tableau de Paul Sérusier dont on parle : Le Talisman.

"Le Talisman est certes conservé au musée d’Orsay, mais il est toute l’année à Pont-Aven... Les couleurs choisies pour les murs des espaces d’exposition du parcours des collections permanentes du musée sont toutes issues du tableau de Paul Sérusier. Une déclinaison des bleus, des verts, des jaunes et des rouges du tableau, à (re)découvrir au fil des salles."

Musée de Pont-Aven, à voir l'exposition : 
Pont-Aven, berceau de la modernité, jusqu'au 6 janvier 2019. 

Quelques photos de ma flânerie
(cliquer sur les images pour agrandir)








Je me suis attardée sur le nom de quelques bateaux, inventant le pourquoi de cette appellation ou la personnalité du propriétaire. Eh oui, ça cogite dur dans ma cervelle d'oiseau. Mmm!


DIFFRACTION
(Le propriétaire est un scientifique (0_0) ?) 



 BOTZARIS
(Ça m'évoque la station de métro dans le 19e. 
Le bateau est en piteux état. Le propriétaire est dans la dèche (0_0)
Mais BOTZARIS c'est  un héros et un rebelle, mort à 35 ans.
Ce nom de bateau doit avoir une origine passionnante, une longue vie).



 L'EXOCET
 Poisson des mers chaudes capable de sauter hors de l'eau 
et de planer un instant dans l'air.
(Le propriétaire est un doux rêveur. 
Il rêve que son bateau saute et plane comme ce poisson.
Son rêve a-t-il/sera-t-il exaucé?)


 MOUETTE
(Rien à dire, petit bateau tranquilou
pour propriétaire pépère qui aime la pêche)



 Celui-ci, je n'ai pu voir son nom.
Je l'appellerai MIGNON, les cabines sont en bois, 
la coque aussi semble-t-il.
Je lui accorde un propriétaire philosophe

"On ne change jamais un nom de bateau, ça porte malheur."
Kenneth Cook, Par-dessus bord


Kenneth Cook