samedi 4 août 2018

Contempler, s'émerveiller 2

Mercredi 1er août.


La chaleur est étouffante dans la ville. 
Une heure de golf le matin, le temps d'être en nage.
Vite, aller au bord de la mer manger des moules. Sentir un peu d'air frais. Vite dit : de l'air chaud. Mais de l'air !



T-shirt rayé, c'est sûr, on est en Bretagne

Je changeais d'air et trois kilomètres plus loin, la campagne, son silence. Bingo ! la chapelle était ouverte. J'aime cet endroit, son petit ruisseau, son environnement champêtre à côté du cimetière et surtout son silence. Pas-un-bruit ! J'avais oublié ce qu'était le silence.* Même pas un oiseau, le grand silence pour une sieste bienheureuse. Je leur volais leur sieste, j'enviais leur béatitude. Je crois pourtant que je préférais ma solitude



"Ancienne paroisse du diocèse de Cornouaille, nichée dans un hameau verdoyant entre le bourg et l'océan, Lababan a été rattachée à la paroisse de Pouldreuzic en 1827. Construit à la fin du XIIIe siècle, l'édifice a bénéficié d'agrandissements aux XVe et XVIe et jusqu'au XIXe siècle."





J'entrais dans la chapelle l'église; je préfère dire chapelle, le son est plus doux. C'est une petite église, belle comme une chapelle. Cela dit, c'est bien une église et dans l'église il y a deux chapelles. J'étais seule, merveilleusement seule. C'était étrange ce bien-être que je ressentais ici; je n'ai foi en aucune religion, non, c'est la beauté du lieu qui me saisissait dans sa simplicité. C'est un sentiment que j'éprouve quand j'entre dans une chapelle ou une (petite) église. Je me souviens...






J'entendis un chuchotement, les bienheureux dormeurs venaient d'entrer. Sieste terminée, leur béatitude se poursuivait. Ils ne prenaient pas de photos, eux, ils n'étaient pas futiles; ils regardaient avec attention les vitraux, s'y attardaient. Puis, revenaient vers la chaire.





 Bannière de Sant Paban
(photo floue)





Je me renseignais (après ma visite) auprès du jardinier du cimetière pourquoi le village et l'église s'appelait Lababan alors que dans l'église le saint s'appelait Sant Paban ? Il me dit  que Lababan en breton se disait Sant Paban. Je n'étais pas sûre qu'il connaisse vraiment la réponse à ma question. Peut-être une réponse ici.

Je m'attardais aussi sur une autre verrière et remarquais cette vanité (tête de mort). Quelle signification avait-elle? Et ces trois dés là-haut?


Cette verrière de l'église de Lababan a été réalisée en 1573, l'inscription faisant foi. Suivant la tradition orale de ceux qui nous ont précédés, elle aurait eu pour modèle celle de La Martyre datant de 1535.



Vanité, en bas à gauche vitrail de droite


Sant Korentin, Sant Paban


Ce silence me rappelait celui de la forêt dont parlait Christian Bobin dans l'émission de la RTS que j'avais écoutée le matin. Une délicieuse promenade en compagnie de l'auteur, qui sait, lui aussi : contempler, s'émerveiller.