lundi 15 août 2016

Tout ce qui tremble et palpite...Pouvoir encore regarder, pouvoir encore écouter




De la Borie de Provence, en pierre sèche
 au Nid d'hirondelles de Bretagne, en... fiente sèche...
ce n'est qu'une question de volume! 

 

Les dégâts ont été nettoyés il y a quelques jours. Mais pas pour longtemps. Le nid est toujours là, photographié cette fois de l'extérieur. Un nid en béton pour ces poids-plumes! Pas le courage de le détruire, il est beau, me fait penser aux Bories de Gordes en Provence. A chacun son imagination et, ses souvenirs...

Donc, ce nid dans les voliges de notre toit est une espèce de mini borie à l'envers! Bon, quand les nouvelles fientes formeront une vraie borie sur le toit, on avisera. Mmm!



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Petit rappel des dégâts




J'écrivais tout ceci il y a quelques jours...

Et vlatypa que, vendredi dernier, 12 août, je fais une découverte.
Je démarrais mon parcours de golf à 13 heures sous un ardent soleil et ne tardais pas à mettre ma casquette.




Au trou n° 3, je faisais déjà une pause sous les arbres près de la rivière "enchanteresse", (souvenir parisien), rapidement, car deux joueurs me suivaient. 



En revenant vers le green, je sentais le soleil de plomb qui me liquéfiait autant qu'il me rôtissait. Je buvais un peu d'eau. Au trou suivant, j'enlevais ma casquette trouvant qu'elle empêchait l'air de passer sur mon crâne et je m'aspergeais le visage et les cheveux avec mon brumisateur; arrivée au green, cheveux secs. Je remis la casquette. Je devais être écarlate. Il faisait trop chaud et pourtant les températures n'étaient pas encore caniculaires, j'avais le souvenir d'une insolation au golf il y a quelques années. Je décidais alors de terminer mon parcours en passant du 6 au 9 et j'allais m'abriter un peu du soleil dans les ruines pour, une nouvelle brumisation rafraîchissante. Et là, que vois-je sur le sol de plus en plus cra-cra, ça :


Évidemment, ça me rappelait quelque chose. Je levais alors la tête et découvrais ce nid-mini-borie sur la poutre. Décidément, quelle coïncidence (il faut rappeler que mon bien-aimé m'appelait Sherlock). Je posais mon brumisateur et prenais ces photos.





Je m'étais bien rafraîchie, je devais avoir la mèche rebelle, la coiffure décoiffante, le visage ensoleillé décomposé mais je m'en fichais complètement, ça allait avec le reste. Je passais comme une flèche devant la terrasse du club-house.

[...]

Dans ma voiture... flottait un air de liberté. Je me sentais à nouveau disponible pour ma bien (mal) aimée, solitude. Je revenais à mes amours, fidèles, celles qui me donnaient autant de moments de joie que de grande mélancolie et d'angoisse. Je venais de faire un grand pas.

Je décidais au retour d'aller déposer quelques vêtements et accessoires chez Emmaüs; les "déposants" étaient très nombreux, j'étais étonnée, par cette chaleur.

In my sweet home je m'installais sur la terrasse, à l'ombre of course. Je regardais le ciel d'un bleu magnifique, deux oiseaux planaient au loin : deux points minuscules  avec des ailes, dans le ciel, un noir et un blanc. Je les enviais. Mes fleurs aussi avaient pris un coup de Penn Bazh.

   
Installée sur mon banc en sirotant un thé, je pensais à mille choses, mille souvenirs, jamais mon cerveau ne s'arrête de penser et, je regardais ces galets, de loin j'y voyais une paire de fesses. Ma foi, pourquoi pas... Des fesses en forme de poires, il y en a plein les rues, on passe de la pomme à la poire. Hi! On peut aussi être une pauvre pomme et une vraie poire. (o_0)


Le long week-end du 15 août commençait, je pensais (et oui encore) à toi maman... et j'ai peur j'ai peur... de mourir comme toi.
Je passe du rire au drame! Respirez, soufflez!

Ce soir je dînais sur la terrasse en compagnie des oiseaux qui avaient l'air de danser au son du piano que j'écoutais à la radio : La Bagatelle op 126 de Beethoven.



Il était 21 heures. Soudain une corneille (ou un choucas) fit son apparition sur le bord du toit et sautilla jusqu'à l'endroit exact où se trouve le nid d'hirondelles, au-dessus de ma fenêtre. Alors là tout s'éclaircit : les deux oisillons morts tombés du nid avaient été dénichés par l'un de ces oiseaux noirs! Conclusion peut-être hâtive de Miss Holmes...



J'ai enclenché la vidéo trop tard...



La lumière était belle au soleil déclinant. 




La vie pouvait-elle encore l'être aussi?






Dimanche 14 août  : promenade en fin d'après-midi après être restée enfermée dans une pièce à 22° quand il faisait dehors dans les 30° sous abri! Je n'avais que trois pas à faire pour une balade rafraîchissante le long de la rivière. Je rasais tout de même les murs et les arbres pour avoir un semblant d'ombre. 




Ils font déjà demi tour!
C'est sûr ils vont plus vite que moi et pour avoir de l'air
c'est mieux qu'un ventilateur!


  
Mais ils font plus de bruit que celui-ci avec son canoë!



J'ai moi-même fait demi tour après une demi heure de marche, il faisait encore très chaud. J'avais mis un vieux bob sur la tête et mes lunettes de soleil, mais j'étais loin de ressembler à Meryl Streep dans Out of Africa et j'aurais bien aimé être shampouinée par Robert Redford pour me rafraîchir la tête! 

Lundi 15 août : bonne fête ma petite maman chérie
Lecture du dernier livre emprunté à la médiathèque : Béton de Thomas Bernhard. Jamais déçue par cet écrivain.  J'ai l'impression quand je le lis qu'il n'a écrit que pour moi (prétentieuse)!

.../... Samedi et dimanche, écouté Michel Onfray, toujours aussi drôle, oui oui!
A propos des  Nématodes (vers parasites), imagé par M. Onfray :
"Barboter dans une piscine ça vous tue un nématode en deux secondes (le chlore, les poils humains, les crottes de nez etc.)"
A vous dégoûter d'aller dans les piscines.
Autres citations :
"Pas de paradis pour les blaireaux. Je parle des animaux..."
"Si vous avez mal au dos, c'est que vous en avez plein le dos" (Théorie de Groddeck). Je vous dis pas si vous avez mal au rectum..." Eh oui! c'est imagé je vous le dis!
"Le mulot a du toupet!" "Vous pouvez le twitter" dit-il en riant.
"J'ai connu des arrières-trains solaires" dit-il en contrepoint d'une citation où l'on parlait d'arrières-trains lunaires. Mmm!
Tout cela sorti du contexte de sa conférence n'est pas sérieux (shame on me), mais ça l'est (sérieux). A réécouter, on ne s'ennuie pas une seconde. Un intervenant en fin d'émission sur La théorie du fumier, n'a pas démonté Onfray.
Puis il revient sur Schopenhauer, le pessimiste positif, avec Le monde comme volonté et comme représentation. M. Onfray nous rappelle qu'il influença Nietzsche qui fut un disciple de Schopenhauer :

"Nietzsche, le plus grand des disciples de Schopenhauer, célébrera toute sa vie le génie de  son éducateur qui lui a ôté des yeux « le voile de l'optimisme ». Dans ses Considérations inactuelles, il écrit au sujet de son maître : 
« Je suis, dit Nietzsche, un de ces lecteurs de Schopenhauer qui, après avoir lu la première page de lui savent avec certitude qu'ils iront jusqu'à la dernière, et qu'ils écouteront chaque parole sortie de sa bouche. Ma confiance lui a été acquise dès l'abord, et après neuf ans écoulés elle est encore la même. Pour tout dire en un mot et avec un sentiment peut-être outrecuidant, je le compris comme s'il avait écrit pour moi."
(Source)
   C'est sûr, il devait y avoir plus de monde sur les plages à "barboter" - dans des eaux moins parasitées espérons-le que dans les piscines -, qu'à l'écoute de France Culture.

Fin de ce long week-end. Chaleur étouffante, les 22° à l'intérieur sont passés à 26. A l'extérieur il fait encore 32°, pas un souffle de vent pour faire courant d'air. Mal de gorge, sans doute à cause des douches et du ventilateur. Faut faire des choix : crever de chaud ou attraper une angine... Allons prendre une énième douche de toute façon le mal est fait. Il est 23 heures...