dimanche 13 décembre 2015

Le pouvoir de l'amour

Vais-je finir ce billet que je commence? Ce serait/sera un exploit. J'accumule dans mes "brouillons" une dizaine de billets commencés, sur des sujets qui me passionnent, trop sans doute, car je n'arrive pas à les terminer, cherchant toujours à rajouter des détails qui, en fait, n'intéressent que moi. Alors, je les laisse mûrir dans la case "brouillons" avec le sentiment qu'ils y resteront encore longtemps.
Je me rends compte que je n'y arrive plus et que j'adopte la facilité en remplaçant l'écriture par les images.

Dimanche 13 décembre.

L'état vertigineux perdure mais je me booste et me drogue aussi un peu. Envie d'aller au cinéma voir Mia Madre mais ma tête est trop lourde (comme l'est cette expression, je ne sais plus écrire. Ouin!), j'irai le voir plus tard. J'opte pour un passage à la médiathèque ouverte le dimanche après-midi (bonne idée) pour, déjà, récupérer le DVD que j'avais réservé et qui est disponible : La vie d'Adèle. Je crois que j'ai bien fait avant que le DVD de ce film ne soit aussi censuré!
Chemin faisant, je rencontre ma sœur et mon beau-frère dans une petite rue du centre ville qui font leur shopping et m'apprennent que les magasins sont ouverts aujourd'hui. Ah! fais-je étonnée (je l'étais), vous êtes sûrs? A vrai dire, je m'en fiche, et je me dis même : vite, fuyons! Elle me propose de les accompagner, quelle horreur, traîner dans les boutiques. Non merci, je vais à la médiathèque, lui dis-je. Hop! Un bisou, et bonne après-midi.
Plaisir, que dis-je, volupté de me retrouver à la médiathèque; après avoir emprunté La vie d'Adèle, je monte au deuxième étage et je cherche, à consulter sur place, ce superbe livre  : L'Autoportrait au XXe siècle, dont j'avais parlé ici. (Amusant de voir la date de mon billet, pratiquement même jour à la médiathèque, cinq ans plus tôt). Je ne le trouve pas. Tant pis. Du coup, j'en prends un autre L'Art de l'Autoportrait de Omar Calabrese. Oui je sais, c'est une obsession chez moi l'autoportrait, le journal intime, le je, le moi.


Je le feuillette et m'attarde sur ces autoportraits de Otto Dix, un peintre qui me fascine.
Photographies calamiteuses mais bon, on doit pouvoir les trouver sur la "Toile".



Otto Dix, Autoportrait en soldat, 1914
Huile sur papier
Stuttgard, Galerie der Stadt




Otto Dix, Autoportrait en soldat, 1915
Huile sur papier
Vaduz, Fondation Otto Dix.



Celui ci-dessous retient également mon attention. Je suis surprise de voir un autoportrait de Rembrandt des pieds à la tête, l'ouvrage que j'ai dans ma bibliothèque dont j'ai maintes fois parlé ne présente que des autoportraits de son visage. Je l'observe et Rembrandt me paraît de petite taille. Est-ce la perspective avec le chien, imposant, au premier plan qui donne cette impression ou, Rembrandt était-il vraiment petit?
Ma photographie est encore pire que celles de Otto Dix. Hum!


Rembrandt, Autoportrait au chien, 1646
Huile sur bois
Paris, Petit Palais

J'ai trouvé celle-ci, du tableau que l'on peut voir au Petit Palais. Je l'ai supprimée car il semble que toutes reproductions de ce tableau soient interdites. On peut le voir ici. La date n'est pas la même : 1631 et le titre non plus : Portrait de l'artiste en costume oriental. Impossible d'accéder au site du Petit Palais, je note cette phrase : "Des radiographies ont révélé que ce chien a été ajouté postérieurement par ...".
Peut-être pour cacher les pieds? Hi! Pour moi, c'est ce chien qui donne cette impression de petite taille de Rembrandt.
Bon, élaguons, élaguons comme me disait un ami...
J'aime le calme, le silence de la médiathèque.
Je consulte ensuite un autre ouvrage d'art sur le peintre Schneider, Gérard Schneider. (Tu aimais cet artiste, tu m'en parlais souvent). Il fait partie des "abstraits lyriques" (comme toi. Peut-être qu'un jour j'oserai parler de ta peinture. Je ne suis pas sûre d'y arriver et je m'en veux).




 L'exposition Schneider à la Kootz Gallery, début 1957
A droite l'Opus 15 C, 1956

Dans cet ouvrage il y avait de nombreuses reproductions en couleurs, je ne les ai pas photographiées, elles auraient été de mauvaise qualité comme les précédentes. J'ai ensuite lu cet article sur les Maîtres de l'Abstraction Lyrique Européenne puis, j'ai refermé le livre, de Michel Ragon que je ne connaissais pas : 

"Michel Ragon, né le 24 juin 1924 à Marseille, est un écrivain français, critique d'art et d’architecture, historien de l'art, historien de la littérature prolétarienne, historien de l'anarchisme et autodidacte libertaire."

 (Cliquer sur l'image puis clic droit "afficher l'image")

Je sortais de la médiathèque une heure et demie plus tard, les magasins étaient ouverts, 'ils" avaient raison, je photographiais ce graffiti (tag) sur le mur de l'esplanade et je rentrais à pied tranquillement. Quels seront les résultats des votes ce soir? Je vote pour "le pouvoir de l'amour".


 Ben voilà! Je l'ai fini ce billet... Un exploit!