jeudi 12 mars 2015

Journal : il n'y a pas de passion sans tourment

En immersion avec la famille Mann depuis quatre jours, trois films passionnants où s'entremêlent les personnages de la fiction et les documents réels sur Thomas Mann et les siens. Une des filles de Thomas Mann, Elisabeth Mann-Borgese, accompagne tout le film et témoigne avec beaucoup de pudeur de leur vie, intense et souvent tourmentée  :


A voir, dans l'ordre évidemment.

"Habile mélange de genres, entre fiction et documentaire, ce téléfilm alterne scènes jouées, documents d’archives et entretiens. Élisabeth Borgese-Mann, la benjamine des filles Mann, née en 1918, fait fonction de narratrice principale et sert de guide aux trois épisodes. Pour ancrer sa trilogie dans un cadre historique authentique, Heinrich Breloer a passé deux ans à interviewer quelque soixante personnes dont le destin a croisé, à un moment ou à un autre, celui de la famille Mann. Les scènes reconstituées ont été filmées à Almeria, Zurich, Lübeck et Munich, dans le sud de la France et dans les studios de la WDR à Cologne."
Le hasard (enfin non pas le hasard) m'a dirigé ensuite vers la RTS et une émission de Charles Sigel : Klaus Mann.

Mercredi 11 mars.

Je n'ai plus de courage, de force, d'énergie pour écrire mon journal. 
Vu la semaine dernière : Le dernier loup de J.J. Annaud. Regrets de ne pas l'avoir vu en version chinoise. Entendre des Chinois parler français me décevait, c'était incongru; je regarde beaucoup de films asiatiques en V.O. sous-titrés français, c'est incomparable. Un très beau film.
Terminé Soumission de Michel Houellebecq. Moins aimé que les précédents même si, toujours, qualité de l'écriture. Un thème qui ne me passionne pas ou plutôt je fais systématiquement un rejet quand les médias nous submergent de débats sur un sujet, un événement d'actualité. Il est probable que j'aurais été plus intéressée si ce livre était sorti avant les événements du 7 janvier. Je me demande ce qui peut me passionner aujourd'hui.
Découvert un écrivain : Georges Borgeaud; lecture en cours de cet auteur : Le Voyage à l'étranger (prix Renaudot en 1974). Me plaît beaucoup, plus que beaucoup. L'ai fait remonter du sous-sol de la médiathèque! Pour le centenaire de sa naissance viennent d'être publiées ses Lettres à ma mère.
Je parviens encore entre les journées vertigineuses ou migraineuses à sortir de la torpeur, à bousculer la fatigue. Efforts énormes, chaque jour, pour vivre la journée. Comme samedi dernier, pour me rendre à cette manifestation.
Tout me pèse. J'ai perdu ma joie de vivre. 
Ai passé mon temps à annuler et reporter des rendez-vous.
Ai tout de même pu jouer au golf hier et aujourd'hui en évitant de bouger la tête. Résultat? Excellent pour le jeu.
Le golf, mon bien-être. J'y oublie tout, même et surtout mon envie de mourir et puis, je te vois dans le ciel quand il y a un nuage ou dans une traînée blanche d'avion, tu me souris, tu m'encourages... à vivre (non c'est pas vrai, je mens).