mardi 26 mars 2019

Dandy ou Excentrique






Salvador Dali avec son ocelot en 1965




"Denis Grozdanovitch opère une distinction entre les deux. D’un côté, il y a les dandys, narcissiques dédaigneux libertaires prêts à tout pour rompre le corset de l’uniformisation et se faire remarquer. De l’autre, les excentriques, qui [...] la suite sur Le Temps.ch

"Les plus grands excentriques ne cherchent pas à apparaître, comme les dandys, mais plutôt à disparaître, cultivant les vertus de l’effacement. C’est la classe infinie d’un Pierre Bonnard. Lorsque Malraux, alors ministre de la Culture, dressait son éloge à l’occasion d’une exposition, le peintre préféra regarder par la fenêtre. «Ce qu’il y a de plus beau dans les musées, ce sont les fenêtres»commenta l’artiste. Une phrase doucement ironique, qui démonte à elle seule tous les discours."

"Trop souvent, au moment même où nous pensons afficher notre originalité, nous cédons à l’uniforme. Et Grozdanovitch de rappeler le mot de l’intellectuel Christopher Lasch: «L’ère actuelle, dite de «l’individualisme», ne marque pas le triomphe, mais l’effondrement de l’individu.»"

*  j'entrais dans la Salle Julia et regardais par les fenêtres (j'aime beaucoup regarder par les fenêtres dans les musées, les châteaux, les bâtiments historiques); en fait, dès lors que je suis enfermée quelque part, je m'évade par la fenêtre. J'ai sans cesse le regard tourné vers l'extérieur; c'est étrange - ou pas - pour une solitaire. Parfois, ce que j'aperçois dehors est en accord avec le lieu où je suis; on pourrait dire : il n'y a pas de fausse note!


Essai

Denis Grozdanovitch, Dandys et excentriques. Les vertiges de la singularité.
Grasset, 383 p.