Je refuse "l'autrice" et la féminisation des mots.
Je refuse tout autant une auteure et l'horrible écrivaine.
Quant à la maire de ... Paris ou de Pétaouchnok, ça me fait éclater de rire. Je ne peux m'empêcher de penser à la Mère Denis dès que j'entends dire : la maire de Paris, manquerait plus qu'on dise : la maire Anne Hidalgo (sauf votre respect madame). Je crois bien l'avoir entendu... et sans doute que ça ne choque personne. Personne n'entend la mère...
Lu ce jour, dans la presse :
La Française de 31 ans, finaliste déçue du Prix Goncourt, est honorée du Goncourt des lycéens pour son récit autobiographique retraçant le destin d'une famille de harkis. C'est la seule autrice à recevoir un prix d’importance cette année [...]
Je dis non à tous les excès du féminisme révolutionnaire !
Je suis une femme libre, à la manière de Françoise Giroud...
"Néanmoins, Françoise Giroud n’est pas une féministe révolutionnaire à
l’image de certaines militantes d’extrême-gauche issues des mouvements
plus ou moins radicaux du début des années 1970. C’est une réformiste
œuvrant pour une amélioration de la condition féminine et qui ne renie
pas sa féminité. Ce mémoire est donc la démonstration d’un combat mené
par une grande dame du journalisme pour une nouvelle place des femmes
avec le soutien d’un organe de presse. L’Express a été
véritablement une tribune politique cherchant à promouvoir
l’émancipation des femmes notamment auprès de son lectorat privilégié
des classes moyennes, décisives dans les évolutions de genre. Dans ce
cadre, la politique réformiste de Françoise Giroud n’a pu qu’avoir des
répercussions sur l’émancipation des femmes et sur l’évolution de leur
représentation dans la société. Avant de s’éteindre, Françoise Giroud
constatait le chemin parcouru depuis les années 1950 : des évolutions
auxquelles elle a participé, qu’elle a favorisées."
(Extrait du Mémoire de Cécile Varizat*, Françoise Giroud et la question des femmes à travers l'Express (1956-1974))
*Maîtrise, Université de Grenoble, 2005.
Françoise Giroud en 1955 à L'Express, le journal qu'elle a fondé
avec Jean-Jacques Servan-Schreiber (à gauche)
Françoise Giroud, 1975. Entrée en politique. Aux côtés de Simone Veil,
ministre de la santé, elle est secrétaire d’État à la Condition féminine,
du premier Gouvernement de Jacques Chirac.
... mais plus proche de Simone de Beauvoir ! Entre les deux, mon cœur balance. Cependant, je n'occulte pas le fait qu'aucune des deux ne soit blanc-bleu, et cela n'enlève rien au plaisir que j'ai éprouvé à lire leurs ouvrages lors des premières années de ma vie parisienne. Les mémoires d'une jeune fille rangée je l'ai lu plus tôt, et relu plus tard.
Il m'arrive d'ouvrir de temps en temps Le deuxième sexe (1949) et de picorer quelques pages, en me disant : tout cela a évolué et parfois même est dépassé. Pour son essai sur La Vieillesse (1970), son point de vue - à cette époque - est juste mais aujourd'hui, tandis que l'âge du vieillard s'allonge, il faut réajuster ce qu'elle écrit (elle parle de vieillard dès 70 ans) à leur propos sur des sujets de 90 ans. Il n'empêche que ces deux ouvrages sont des œuvres majeures (La Vieillesse, je l'ai sous la main depuis des mois années, je le lis à dose homéopathique, passionnément. Je peux néanmoins relire Les mémoires d'une jeune fille rangée et ses Cahiers de jeunesse (1926-1938) avec la même jubilation aujourd'hui. De même, si je relis de Françoise Giroud, Le journal d'une parisienne (1990) ou On ne peut pas être heureux tout le temps; ils n'ont pas pris une ride.