mardi 22 septembre 2015

Le repaire du Nabab

Journées du patrimoine le week-end dernier!

 https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/5/58/Rene_Madec.jpg

 René Madec (1736-1784)

"René Madec (1736 - 1784) est un marin et un aventurier, né et mort à Quimper (actuel département du Finistère, région Bretagne). Issu d’une famille modeste, il s’embarque à 11 ans et navigue sur les bateaux de la Compagnie des Indes. Il participe aux conflits franco-britannique en Inde et crée une armée privée qu’il met au service des princes indiens et du Grand Moghol, qui le fait Nabab. Combattant avec les Français contre les Britanniques, il revient au pays après la capitulation. Le Roi l’anoblit et le décore, ce qui lui permet de jouir de sa fortune et de se faire construire de belles demeures à Quimper et aux alentours.
[...]
Ayant perdu une grande partie de sa fortune colossale à soutenir les intérêts de la France à bout de bras et dans l'indifférence de Versailles, René Madec se retire à Quimper et s’installe dans un hôtel particulier au n° 5 d’une rue qui porte aujourd’hui son nom. Il acquiert deux domaines, Coatfao en Pluguffan et Prat an Raz en Penhars, où il fait reconstruire le château, connu actuellement sous le nom de "Manoir des Indes". En 1782, naissance d’une fille, Marie-Henriette. Il meurt le des suites d’une chute de cheval, son épouse lui survit jusqu’en 1841.

L’artiste Bartabas s’est inspiré de la vie de René Madec pour son spectacle équestre Voyage aux Indes galantes, en 2005 au château de Versailles."




Samedi matin j'ai donc visité le Manoir des Indes. Le bâtiment principal était fermé et interdit de visite en raison d’un mariage qui devait y être célébré l'après-midi. Cependant une partie du manoir, celui réservé à l'hôtellerie, était ouvert aux visiteurs ainsi que quelques chambres qui étaient dans l'état que les avait laissé les clients, c'est-à-dire pas encore faites. C'était étrange de visiter des chambres dont les lits étaient défaits, les salles de bains encore humides, les serviettes de bain en paquet sur le sol ou pendouillant ici ou là, les lavabos éclaboussés d'eau. Je me disais d'ailleurs en voyant ces salles de bain que certains clients n'avaient pas beaucoup de pudeur pour laisser cet endroit dans un tel désordre et j'étais un peu stupéfaite qu'elles furent ouvertes au public. Mais, le manque de pudeur n'était-il pas finalement de laisser des visiteurs les voir ainsi?
J'ai fait quelques photos que je ne mettrai pas ici car j'ai eu le sentiment en les capturant d'un voyeurisme malsain. J'ai visité la chambre Le repaire du Nabab qui fut celle du propriétaire, René Madec, à l'époque où il fit reconstruire ce château. 

 https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/6/61/Ren%C3%A9_Madec.JPG

Photo Wikipédia : René Madec, le nabab


Photo ci-dessous (crédit Manoir des Indes) telle que je l'ai vue mais... 
avec le lit défait! Je dois dire que la présence de ceux qui s'y étaient couché était encore palpable. Sensation étrange voire dérangeante ou... comique!

 
 
Visité également la chambre Les Grand Moghols


... avec une superbe baignoire dans la chambre (pour la décoration car il y avait par ailleurs une belle salle de bains avec une douche italienne).
On eut dit dans cette chambre que le lit avait été l'objet d'un championnat de trampoline ou d'une bataille de polochons (0_0)... ou de...
A moins qu'elle ne fût occupée par les enfants de Genghis Khan!

 

... et cette lampe de chevet que j'ai prise en photo
pour son ravissant lecteur 


La plupart des abat-jours étaient de travers dans les chambres 
ou du moins ne tarderaient pas à l'être.
Celui-ci, ci-dessous dans Le repaire du Nabab


J'ai voulu refaire une photo et... impossible de le faire tenir droit (0_0)


Mes photos sont sombres, je ne mettais pas le flash par discrétion.
(Cliquer pour agrandir et voir les détails)

Visité une dernière chambre, La Bégum, pas faite non plus, 
mais le lit était plus "présentable". Hum!
C'est une petite chambre



Passant devant le miroir de la salle de bain, 
Narcisse n'a pas pu s'empêcher de se mirer. Hi! de se faire peur!
Mais je ne suis pas la Bégum


Ci-dessous, entrée de l'hôtel, de la réception, de la piscine
et quelques photos du parc et de la chapelle.











Puis, quand la foule quitta les lieux, il était midi - les provinciaux ont une horloge dans leur estomac, à laquelle ils ne dérogent jamais -, je pouvais apprécier le calme et la beauté du parc. Enfin seule! J'en fis le tour et pris un petit chemin qui n'était pas destiné au public. Je découvris alors cette camionnette qui allait sans doute mettre une note d'humour pour de nouveaux mariés ou avait déjà servie lors d'une autre célébration. J'étais contente de ma trouvaille car elle avait échappée à la flopée de moutons. Non mais!

Voiture balai





Je continuais ma promenade, j'étais la châtelaine faisant le tour de son domaine. Il faisait un temps magnifique et une douce température d'automne, je n'avais pas envie de quitter ce bel endroit. J'aurais bien mangé un en-cas dans ce petit jardin que l'on apercevait de la fenêtre de la chambre de René Madec!