dimanche 13 septembre 2015

Journal

Exercice de mémoire, ma tête est si lourde, tout est si pesant en dehors des rares moments d'exceptionnel bien-être.

Vendredi 4 septembre.
Visite de l'exposition Giacometti (en reparler quand la tête sera plus aérée).
Samedi 5 septembre.
Qu'ai-je donc fait? Ah! Médiathèque pour récupérer le DVD La Route de Cormac McCarthy que j'avais réservé après avoir lu le livre. Le soir cinéma : La belle saison (bien aimé). Failli m'aplatir en sortant du cinéma en descendant les escaliers en béton à l'extérieur. Bon d'accord, il faisait nuit, je dois être de plus en plus vigilante. Mon état normal : état d'ébriété vertigineuse.
Dimanche 6 septembre.
Pas bougé. Regardé le ciel, les oiseaux qui dansent, lu le JDD, farnienté, courte balade sur le chemin de halage pour vérifier mon équilibre vacillant.
Le soir, regardé La Route. Préféré le livre, même si film impressionnant. Bonus avec interview de l'acteur Viggo Mortensen passionnant.
Lundi 7 septembre.
??? Ménage? 
Mardi 8 septembre.
11 heures : parcours de golf, seule, délicieux. Déjeuner sur place, seule, sans complexes. Après-midi bien entamé, rien fait, sans doute perdu mon temps sur mon ordinateur.
Mercredi 9 septembre.
Reperdu mon temps sur mon ordinateur. Ai retranscrit des extraits de Disparaître de soi. Même plus le courage de parler des livres que je lis, des expos que je voie. Lire, voir des expos, aller au cinéma, marcher, tout cela me suffit, pourquoi en parlerai-je si ça me demande un effort, un gros effort? C'est sûr, en parler, réfléchir, analyser c'est important mais je n'y arrive plus. J'ai l'impression que depuis que j'ai des vertiges il y a quelque chose qui s'est éteint (consumé?) dans mon cerveau, sans parler des ans qui sont là, minants, déprimants.
Jeudi 10 septembre.
Ô ce ciel magnifique, ce soleil qui réchauffe, cette lumière de septembre. En profiter. Chaque jour en profiter quand il fait beau comme si c'était le dernier de la saison. Dîné en terrasse au port de l'Ile Tudy, pas seule, j'ai réussi à la convaincre. Elle ne sait pas que pourtant ça m'épuise maintenant de prendre tout le temps les initiatives (c'est pour cela que je fais tellement de choses toute seule, hop! je décide, je quitte la maison, et je vais sans avoir rien prévu faire une balade ou dîner quelque part).  Et voilà, nous étions là, devant cette mer d'huile, ce ciel pur et si bleu qui s'est paré d'étranges nuages - comme des coups de brosse, était-ce toi mon amour qui, tout là-haut,  peignait le ciel - quand le soleil s'est couché? Non ce n'était pas toi! même si à cet instant dans cette lumière c'est toi que je voyais. La nature est une artiste qui nous offre des expos permanentes.




Vendredi 13 septembre.
11 heures : parcours de golf, seule, même plaisir et temps exceptionnel. Pas de déjeuner sur place ensuite. Il faut que j'y aille doucement avec le tiroir-caisse tout de même. Après-midi at home, qu'ai-je donc fait? ??? Aurai-je encore perdu du temps sur mon ordi?  J'ai répondu à quelques mails... et fait quelques courses. Je ne vis ni d'amour ni d'eau fraîche.
Samedi 14 septembre.
Après-midi : médiathèque. Emprunté Intimités de Laurie Colwin, écrivain que je ne connais pas que m'a recommandé un ami. Le soir suis allée nourrir et câliner le petit chat de ma sœur qui est en vacances. Regardé (avec lui (0_0) pendant qu'il ronronnait dans mes bras) un reportage sur les lacs italiens qui me font rêver. Puis je l'ai abandonné et suis rentrée dans la nuit noire.  Je n'aime plus conduire la nuit.
Dimanche 13 septembre.
Changement de temps. Pluie battante. Cinéma cet après-midi : YOUTH. Certaines critiques descendent complètement le film. J'ai A DO RÉ! Petit bémol sur certaines scènes au son traumatisant pour mes oreilles mais ce fut un brin d'herbe dans une prairie de montagnes suisses.
Sorrentino analyse cette désaffection de la critique à l'aide d'une autre idée: «Je crois que mes films de manière générale plaisent plus à ceux qui font du cinéma qu'aux critiques. Je pense également qu'une partie de la critique a un problème avec le beau. Je m'explique : selon eux, le beau ne peut pas être le vrai. Moi, je soutiens l'idée inverse. Pour moi, le beau et le vrai vont ensemble. Même dans les choses horribles, terribles, mais qui sont vraies, se cache toujours de la beauté...»
Source : Le Figaro culture.