mardi 20 février 2018

Le patriarche des cimes



Marcel Remy

On va finir par croire que je suis une correspondante de ce journal.
Mais, a-t-on une chance de découvrir un article sur Marcel Rémy dans un journal français? Ah si ! dans le journal La Croix , par Jean-François Fournel, envoyé spécial à Lausanne. Et même dans L’Équipe, de plus l'article date du 24 novembre 2017. Ouille ! les Suisses sont donc en retard pour la publication de cette performance. Mais, la photo du patriarche sur le balcon de son chalet est tellement belle que ma préférence va à cet article, d'autant que L’Équipe s'est contenté de ne mettre que la vidéo que l'on peut voir aussi dans Le Temps.ch.

Caroline Christinaz, Le Temps, extraits :

Marcel Rémy*, patriarche des cimes

A 94 ans, l’homme a gravi le Miroir de l'Argentine* dans les Alpes vaudoises. Pour son âge, c’est une expédition qui a demandé l’appui de ses fils, eux-mêmes sommités de l’escalade suisse.

Un entraînement sévère

S’il voulait retourner sur cette paroi une fois de plus, c’était pour déguster, une dernière fois peut-être, l’ascension pas après pas. L’argument n’a toutefois d’abord pas suffi à ses fils pour céder à son caprice. «Nous avions peur qu’un accident ne survienne. A son âge, il aurait pu y rester», explique Claude, l’aîné. Mais il a vu que Marcel s’entraînait selon le programme que lui et son frère lui avaient imposé: améliorer la durée de sa randonnée entre le col de Jaman et le départ de l’arête des Gais Alpins. «La première fois, ça m’a pris 1h30. J’étais mécontent!» explique Marcel Remy*. «Mais j’ai réussi à réduire mon temps d’une demi-heure.» L’homme s’est aussi plié à des séances hebdomadaires de grimpe en salle. Finalement, ses fils ont cédé et ont fini par élaborer un plan d’ascension avec lui. Le 22 août 2017, après près de sept heures d’escalade le patriarche et son équipe débouchaient au sommet du Miroir.

"Si j'ai d'autres projets en vue ? Bien sûr que oui. C'est la question la plus sotte que j'aie jamais entendue." (Marcel Remy)

Assis à sa table, il maintient qu’il n’a jamais douté de ses capacités. Rien n’était, selon lui, laissé au hasard. Même le bivouac précédant la journée de grimpe avait été préparé en dormant déjà trois nuits dans son jardin avant le jour de l’ascension. Maintenant le projet mené à bien, s’estime-t-il aujourd’hui comblé? Il tique. «Vous, vous ne pouvez pas comprendre!»
(Pour la suite  et voir la vidéo c'est ici)

C'est sûr qu'il vaut mieux escalader le Miroir d'Argentine* que de passer son temps à se mirer dans le miroir de Bécassine. Tsss!

  
 L'arête de l'Argentine (Haute Pointe et Cheval Blanc) vue de Haute Corde.

* Rémy ou Remy selon les différents articles. 
*Miroir d'Argentine ou Miroir de l'Argentine, également selon...