jeudi 22 juin 2017

A un lecteur fidèle et inconnu

Vivre, c'est être aimé.
Survivre, c'est avoir été aimé.
Mourir, de n'être plus aimé.

J'écrivais celà il y a deux jours et le classais dans mes brouillons.
Un fidèle lecteur, inconnu, m'écrivait hier que Je mon Je lui manquais manquait, que je n'avais rien publié depuis le 7 juin. Franchement, cher lecteur inconnu et fidèle, ne pensez-vous pas qu'il vaille mieux que Je me se taise plutôt que d'écrire des banalités comme ci-dessus?... et celles qui vont suivre.
Ce lecteur, inconnu et fidèle m'écrit toujours - donc rarement - quand je reste des jours, des semaines, sans publier et je ne nierai pas mon plaisir de recevoir ses injonctions à poursuivre. Mais je n'ai plus d'envie, de désir, d'inspiration. Je commence un billet sur une exposition et je ne le termine pas. Tout fout le camp. Pour vous donc cher lecteur, fidèle et inconnu ces quelques lignes :
Rien ne change vraiment dans ma vie, mon quotidien est le même. Il n'a d'intérêt pour quiconque. Je continue de vivre, je fais mes balades au bord de la mer, j'ose parfois encore m'attabler à la délicieuse terrasse du Café de la Cale sans savoir lequel de ces éléments est le plus savoureux :  mes huîtres de l'Île Tudy, mon verre de Sancerre, le clapotis des barques sur l'eau calme du port, la lumière si belle, l'odeur de la mer, la solitude. C'est sans doute le tout qui m'enchante. Je ne prends plus de photos de cet endroit que j'ai capturé des centaines de fois, je me contente des plus belles, celles que j'ai dans les yeux.
Le golf? C'est pareil. Une passion qui ne s'émousse pas avec le temps, au contraire. Je ne score plus vraiment, mais quel plaisir, à chaque coup, de s'appliquer, de croire que celui-là va être le meilleur et d'attendre impatiemment le prochain s'il a été raté. Tout recommence sans arrêt au golf, rien n'est jamais fini, une approche en quelque sorte de l'éternité. Hier, sur le parcours, je m'arrêtais pour contempler au loin les nuances de vert de la forêt d'arbres près de la belle bâtisse de notre club. Le soleil balayait ces arbres qui passaient du vert jade au vert Véronèse et même au vert tilleul; puis j'attrapais mon club pour taper dans la balle qui reposait sur un fairway qui manquait déjà d'eau, le vert anglais était devenu jaune mais je le retrouvais en arrivant sur le green.
Et mes douleurs? me demandez-vous. Votre sollicitude me touche. Elles sont toujours là... multiples. Pfff!
La lecture? Je lis de moins en moins. Je relis cependant des passages de livres que j'aime (Paul Nizon, Stefan Zweig, Romain Gary/Emile Ajar, Rainer Maria Rilke, etc. Terminé Lady L. de Gary. Acheté la BD de Mathieu Sapin GÉRARD (Depardieu). Très drôle : textes et dessins. J'éclate même de rire. Oui, je suis capable d'éclater de rire encore mais moins souvent que d'éclater en sanglots. Mes dernières larmes : pas plus tard qu'il y a deux jours en regardant un film à la télévision, que j'avais déjà vu. Une émotion dans le film et hop! j'éclate en sanglots puis ça redouble car ce n'est plus le truc qui a déclenché mes larmes qui les a transformées en torrent mais je pleure sur moi, sur ma vie de con. Oui, je me permets le mot entier. Le film pourtant pas exceptionnel tiré du roman de Philiph Roth, La Tache : La couleur du mensonge. Pas exceptionnel mais avec une de mes idoles (bon j'exagère un peu) Anthony Hopkins : s'il sonne à ma porte, je me pends à son cou. Non mais! Même vieux, je l'aime.

Sinon, je m'évade au cinéma. Ainsi je passe quelques heures au Japon (=_=). Je "japonise" beaucoup au cinéma en ce moment.
Vu aussi le beau film-documentaire de Valéria Bruni Tedeschi avec le non moins beau danseur-chorégraphe : Thierry Thieû Niang. Jamais je ne voudrai pour autant devenir cette Jeune fille de 90 ans. J'espère bien mourir avant ! Dur, c'est dur : et là je repense à cette vidéo de François Matton il y a deux jours que j'ai trouvé désopilante.
Voyez, cher lecteur fidèle et inconnu, la vie continue... La dérision, le seul échappatoire. Et, vous l'aurez sans doute remarqué, ma contemplation du ciel et des oiseaux reste une de mes "activités" aux beaux jours. J'espère que vous allez bien.


mercredi 7 juin 2017

Entrevoir la voie du ciel



Ce matin, 8 h 15.




Mon CHOUCHOU sur l'antenne

Dimanche 4 juin 


Ce choucas a une histoire. Il est tombé dans ma cheminée vendredi 2 juin. Je l'ai découvert vers 18 heures en rentrant d'une journée au bord de la mer. J'entendais des battements d'ailes au-dessus de la trappe. Un ami est venu le déloger. Il avait quelques plumes abîmées. Je ne savais pas depuis quelle heure il avait fait sa chute. J'imaginais son stress. J'étais heureuse que nous ayons pu le sortir de là. Il a pu s'envoler dès que l'ami l'a lâché, il n'était pas blessé.
Depuis vendredi, il va et vient, d'une antenne à une cheminée. C'est bien lui, j'ai eu le temps de prendre son envol et sur cette photo on voit qu'il a perdu quelques plumes.
Observer les oiseaux, de ma terrasse, est un de mes passe-temps.
Souvenez-vous... mon sweet bird.


Vendredi 2 juin 
Le matin








Le soir




Connaître

 Sans franchir le seuil
Connaître l'univers.
 

Sans regarder par la fenêtre
Entrevoir la voie du ciel.
 

Le plus loin on se rend
Moins on connaît.
 

Ainsi le sage
Connaît
Sans avoir besoin de bouger
Comprend
Sans avoir besoin de regarder
Accomplit
Sans avoir besoin d'agir

Lao-Tseu

COUAC AU MAMAC