lundi 8 mai 2017

Un fugace instant de grâce. Une certaine gravité...

 Élections présidentielles, 7 mai 2017.
Emmanuel Macron (né le 21 décembre 1977), à ce jour, 39 ans.
Son chiffre - aussi le mien - (porte-bonheur) : le 7 !


Photo AFP 

... une liesse mesurée, contrôlée. Et, une belle entrée en scène, solennelle, de notre jeune Président Emmanuel Macron. L'ombre sur la colonne, la marche vers la pyramide du Louvre, le fantôme de Mitterrand planait dans cette mise en scène. Une belle mise en scène. Maintenant que la pièce va se jouer, attendons la suite. Ayons cette bienveillance, le futur va être ardu. Pas de rose mais des épines.
Cette marche, de l'homme, seul, si jeune, appelé aux plus hautes fonctions, fut - pour moi - le moment le plus fort. A quoi pensait-il ? Son cœur battait-il la chamade ? Son mal de ventre était-il passé (ben oui, il avait sûrement eu mal au ventre avant non ? (0_0)). Avait-il un peu peur de ne pas être à la hauteur de la tâche ? Sans doute ne pensait-il à rien de tout cela; il devait être sur un nuage, il aurait pu marcher sur l'eau, il devait juste penser à marcher droit, ne pas buter sur un obstacle (pas de tapis rouge), garder la tête haute, l'air altier et grave, ce-fugace-instant-de-grâce dont on ne sait jamais le temps qu'il va durer.
Puis l'allocution "la tâche qui nous attend est immense" a-t-il dit. J'ai relevé dans son discours de nombreuses fois ce mot : immense. Oui, elle va être gigantesque, comme la construction de la pyramide d'origine,  Khéops ? (Il a fallu vingt ans à plus de 100 000 hommes pour la bâtir). 
Enfin, les photos : avec son épouse (son mentor ?) émue et, la famille... réunie. Je n'ai pas le souvenir d'avoir jamais vu ça, j'avoue avoir été bluffée du début à la fin. Je peux en parler facilement puisque mon cœur n'a pas changé de côté (pas de cœur au centre, non mais!) : il était presque parfait (et il a un meilleur tailleur que celui de François Hollande. Je parierai qu'il a le même fournisseur que Marcel Proust pour ses chemises (*_*)).

Bientôt les législatives... Les abstentionnistes et surtout les votes blancs (je-dis-ça-je-dis-rien, j'aime la couleur du drapeau de la Paix. Mmm!) vont (se) manifester (non mais!) et il le sait. Alors : Bon courage Monsieur le Président.


AFP. Photo Eric Feferberg



Reuters. Photo Benoît Tessier

A 20 heures hier, j'étais au restaurant avec des amis. L'un d'entre eux consulte les premiers résultats sur son smartphone : Macron ! Dans le restaurant tout était normal, les yeux des clients étaient fixés sur la carte et les menus, pas de voix qui s'élèvent, un soir comme un autre. Une grande tablée d'Anglais près de nous,  joyeux, se passant des photos d'un téléphone à l'autre, qui n'avaient rien à voir avec l'élection; la vie continuait pour eux, comme avant, sans doute; le Brexit n'avait pas changé - apparemment - leur vie. Bref, tout était plutôt calme, il était plus de 20 heures. Le dîner fut excellent, nous voulions tester le changement de propriétaire, de staff, apparemment pas de changement de cuisinier, nonobstant une présentation plus soignée des plats et quelques nouveautés (pris un Tataki de thon aux légumes croquants : divin).
De retour à la maison, j'assiste à cette marche solennelle au Louvre... et à l'allocution...

Vivement les législatives. Hi !