dimanche 31 juillet 2011

Quand je dis...




... que ma terrasse est envahie par les insectes!
Photo du jour : guêpe ou abeille? Je penche pour abeille, elle ne m'a pas attaquée!

Il semblerait même que ce soit une abeille charpentière mais je n'en suis pas sûre. Ce serait plutôt un faux bourdon?

Bon, c'est terminé pour cette leçon de choses-là! Une émission à écouter le dimanche soir... pour petits et grands enfants:) comme une leçon de choses...
Y a quoi à la télé à cette heure-là?
Pfff! On s'en fiche!

samedi 30 juillet 2011

Sauterelle

Décidément, la "leçon de choses" se poursuit sur ma terrasse, au moment où j'étais en train de terminer un livre délicieux : La leçon de choses en un jour. J'en reparle plus tard.
Après la sauterelle lourdaude d'hier, cet après-midi c'en est une autre, plus légère, très fine, (sans doute une jeune sauterelle)  et plus colorée qui vient me rendre visite. Elle a de grandes antennes. Ce doit être la chaleur qui les font sortir de leur trou. Bon, j'espère tout de même ne pas avoir bientôt une invasion de petites bêtes,  bien que je les aime, je ne voudrais pas en trouver dans mon lit! En Ouganda on les mange! Et pour savoir comment les déguster, lire ici. C'est à piquer des hannetons pour le coup:)




Et ce soir, comme chaque jour, à 21 heures c'est la danse des mouettes et des choucas.

Quand vient la fin...

Je croyais avoir oublié tout ça, avoir enfoui dans ma mémoire les derniers instants de ta vie, si profondément, que ça ne reviendrait jamais. Je ne pensais plus à toi qu'avec les bons moments et voilà que ressurgit ces images, ces photos que j'avais déchirées pour ne plus jamais y penser.

Au téléphone ce matin elle me parlait tout bas, pour qu'il n'entende pas. Ils avaient vu l'oncologue hier. Je ne retenais que quelques bribes de phrases, de mots, comme ceux-ci : morphine, soins palliatifs. Je les trouvais pour ma part rassurants. Ne dit-on pas qu'on est choyé, qu'on ne souffre pas et même que les malades n'ont pas envie de mourir dans ces endroits-là? Mais non, lui ne veut pas, il veut rester chez lui, même s'il n'a plus la force de regarder son jardin qu'il aime tant, à travers la baie vitrée. Il lui a dit : je veux mourir chez moi. Mais cela veut dire aussi toute une organisation médicale à mettre en place; une épouse n'est pas une infirmière, jamais de la vie. Et puis il faut qu'elle garde toutes ses forces pour les durs moments à venir.

Alors, oui, je pense à tout ça, à tes derniers mois dans ce centre magnifique où tu as été accompagné merveilleusement quand je n'avais plus la force de t'aider à te relever quand tu perdais l'équilibre. Tu ne pouvais plus rester dans ton atelier.

Tout cela est si loin et la mémoire garde tout. Au moins je n'ai pas (encore) la maladie d'Alzheimer.

vendredi 29 juillet 2011

Au fil des heures...

11 heures.



15 heures.
Je passe de mon écran d'ordinateur à la terrasse; un va et vient continu. Puis je me pose, pour lire. J'ai du mal à ne pas lever le nez de mon livre quand je suis sur la terrasse, il y a toujours quelque chose qui attire mon regard : le ciel, les oiseaux, les guêpes, les bourdons, les araignées. C'est un peu de campagne en ville.
Ce matin, il y avait même des crottes de chauves-souris sur la table. Je les reconnais, il y en avait plein le long du mur de ma maison lorsque je vivais à la campagne. Leurs petits cris la nuit me manquent. J'aimais, au crépuscule voir planer, sans un bruit devant mes fenêtres, mes pipistrelles.  Leurs petites crottes noires ont la taille d'un grain de riz.

Ici elles sont vues à la loupe.

C'est la première fois que je vois une sauterelle
sur la terrasse.
20 h 30.
J'essuie la vaisselle, un verre à eau. J'ai chaud. Je pose le torchon avec le verre dedans près de la fenêtre. J'ouvre la fenêtre en grand. Je reprends le torchon, j'oublie qu'il y a un verre dedans. Paf! par terre, cassé.



Un bon prétexte pour racheter du nu...la (marre de recevoir de la pub quand j'écris une marque!), que je vais déguster à la cuillère. Miam!




Clap, énième : ma vie est passionnante.

jeudi 28 juillet 2011

Journal : éclectique

Mardi 26 juillet.
Promenade champêtre.

De loin elles me paraissaient plaisantes, aimables...


... mais en m'approchant, elles ont failli me boulotter le mollet!

Lorsqu'elles se sont mises à cacarder,
j'ai pris mes jambes à mon cou!
 "En Chine, l’oie est considérée comme un principe yang qui illumine la nature."
Hum!

Mercredi 27 juillet.
Après-midi.

Fenêtre sur mer.


Soirée.
Ciné at home.

Deux frères jumeaux de neuf ans, Yukihiko et Seizo Tashima, devenus célèbres illustrateurs de livres pour enfants se souviennent de leur enfance dans la campagne japonaise de Kochi, trois ans après la défaite du Japon en 1948.





Le film retrace leurs péripéties cocasses et fantaisistes ; entre deux brèves séances de dessin, ils font de mémorables parties de pêche (aux anguilles), se baignent dans les rivières et ont une réputation de sales gosses en commettant tout un tas de bêtises. Entre un père distant et une mère indulgente, les jumeaux vont faire les premières rencontrent importantes de leur vie : une petite fille pauvre et méprisée par ses camarades de classe (Hatsumi, la petite écolière qui travaille dans une fabrique de papier, tandis que ses camarades se baignent dans la rivière), un garçon étrange et fascinant (Senji, le garçon mal vêtu qui sort d'une maison de redressement et devient la tête de Turc de l'école. ), des voix étranges au fond de la rivière, trois vieilles femmes perchées sur un arbre, qui passent leur temps à commenter la vie du village. Seizo et Yukihiko vont découvrir l'inégalité, l'injustice, la honte. Il y a un très joli plan où les deux jumeaux découvrent leur corps, aussi, dans une scène à la fois pudique et d'une franchise totale, où la mère leur explique la différence des sexes.
Et aussi, cette scène où la mère et le frère se penchent sur le jumeau fiévreux avec tendresse (photos capturées sur l'écran). Le système pour tenir la poche de glace est épatant :), serait idéal pour mes migraines :



"A travers ces êtres bien réels et ces créatures surnaturelles, le film va entrer dans le rêve et dans le Japon des traditions rurales et des légendes."
Le réalisateur, Yoichi Higashi a su recréer la simplicité du monde de l’enfance. Il n’embellit rien, ne triche pas sur les sentiments.
J’ai beaucoup aimé le ton, c’est toute l’innocence de l’enfance que nous livre l’auteur.
On ne peut qu’être charmé par ces deux petits coquins.

Ours d'argent à Berlin en 1996.

Anguilles de rizières
Crédit photo ici

Les deux jumeaux pêchaient les anguilles à la main mais un jour ils ont découvert que Senji en capturait un grand nombre, sans effort, dans un cône de bambou  qu'il enfouissait dans la rizière.

Le Village de mes rêves vu par Olivier Seguret, Libération.

Jeudi 28 juillet.

Lecture. Farniente.
Dîner studieux en écoutant Michel Onfray.

"L'hystérie des femmes ne serait qu'une réponse à la brutalité des hommes". Hé hé!

mardi 26 juillet 2011

Bas les masques 2 : On ne masque pas ses sentiments


RIDING ALONE : Pour un fils
Film de Zhang Yimou.

Takata Kôichi est depuis des années en froid avec son fils Kenichi. Un jour, il est contacté par sa belle fille Rie qui lui annonce que Kenichi est gravement malade et qu'il réclame son père. Mais lorsque Takata se rend à Tokyo, il comprend vite que Rie ne lui a pas dit toute la vérité : hospitalisé, son fils refuse de le recevoir à son chevet. Rie remet alors à Takata une vidéo qui l'aidera peut-être à connaître enfin son fils. La vidéo contient un reportage sur un opéra chinois filmé dans la province chinoise du Yunnan. Cependant, Kenichi n'avait jamais pu finir son projet. Takata décide donc d'embarquer pour la Chine afin d'achever l'œuvre de son fils.

J’ai regardé le DVD de ce film hier soir. De jolis moments d’émotion, comme celui du banquet offert par les villageois Chinois à Takata (le japonais), celui où sa belle-fille au téléphone lui lit la lettre que son fils lui a écrit avant de mourir, dans laquelle il lui parle de son amour pour l’Opéra chinois ; et c’est la voix de son fils qu’il entend, alors qu’il est à des milliers de kilomètres du Japon pour retrouver ce chanteur/danseur, le filmer, pour un ultime cadeau à son fils :

"Les gens n’ont jamais compris ma passion pour l’Opéra traditionnel chinois ; l’Opéra des Masques. Ils m’attirent parce qu’ils sont le reflet de ma propre vie. J’ai fini par prendre conscience que c’était moi l’acteur derrière le masque. J’ai voulu cacher mon chagrin et faire semblant devant mes proches. Mes vrais sentiments se dérobaient à moi, derrière la carapace, jusqu’à maintenant. Je ne me suis pas autorisé à les reconnaître, à les admettre. Un quelconque opéra n’a pas d’importance, ce qui compte, père, je le vois maintenant, c’est d’exprimer ses sentiments à ceux qu’on aime, c’est qu'on ne masque pas nos sentiments.
J’attends ton retour avec impatience, pour te parler face à face."

J'ai capturé ces photos (floues) sur l'écran, ce pourrait être une histoire sans parole, un moment fort dans le film, où le chanteur d'Opéra, en prison, avant d'interpréter son chant et sa danse avec ses musiciens eux aussi détenus, retire son masque et où l'on voit (pas ici mais dans le film) Takata pleurer (un japonais ne doit jamais montrer ses sentiments, lire ici) et sur le visage du chanteur chinois l'émotion, intense. Le chanteur lui dit qu'il va chanter pour Kenichi, le fils de Tanaka, malade, et il veut que Tanaka le filme pour lui offrir cette vidéo. Tanaka lui dit : non, je veux juste vous voir chanter, ce n'est pas la peine de filmer; mais le chanteur insiste, il veut que Kenichi le voit, il ne sait pas que Kenichi est mort. Et Tanaka accepte de le filmer... pour son fils.

.
La suite de cette scène ci-dessous. Ce sont les dernières images du film.



Je ne savais en regardant ce film qu’on allait y parler de "masque" et que, ce serait donc dans la continuité de mon "Bas les masques". La lettre de Kenichi à son père exprime aussi ce "Tout esprit profond a besoin d’un masque" de Nietzsche.

Ce film n'est jamais sorti en salle, seulement en DVD. C'est dommage.

dimanche 24 juillet 2011

Bas les masques

"Tout ce qui est profond aime le masque. Les choses les plus profondes de toutes ont même en haine images et symboles. La contradiction seule ne serait-elle pas le véritable déguisement sous lequel s’avancerait la pudeur d’un Dieu ? Question problématique. Il serait étonnant que quelque mystique ne se soit pas risqué à ce genre de chose sur lui-même. Il y a des procédés d’un genre si délicat, que l’on est bien inspiré de les ensevelir sous une grossièreté, pour les rendre méconnaissables. Il y a des actes d’amour d’une générosité débordante à la suite desquels, il n’y a rien de plus recommandable que de se saisir d’un gourdin et d’en rosser le témoin oculaire ; on lui brouillera ainsi la mémoire. Plus d’un est passé maître dans l’art de brouiller et de brutaliser sa propre mémoire, pour se venger du moins sur cet unique complice ; la pudeur est inventive. Ce ne sont pas les pires choses qui suscitent la pire des hontes, il n’y a pas que de la ruse perfide derrière un masque, il y a tant de bonté dans la ruse. J’imaginerais volontiers qu’un homme ayant à abriter quelque chose de précieux et de fragile, traverse la vie en roulant, mal dégrossi et rebondi, tel un vieux tonneau à vin, verdâtre, cerclé de lourde ferraille ; c’est ce que veut la finesse de sa pudeur. Qu’un homme ait de la profondeur dans sa pudeur, et ses destinées et ses délicates décisions le rencontreront également sur des chemins, où bien peu parviennent jamais, et dont les hommes qui lui sont les plus proches et les plus intimes ne peuvent absolument soupçonner la présence. Son danger mortel se dérobe à leurs yeux. […] Un tel être caché qui par instinct a besoin de la parole pour se taire et pour taire, inépuisable pour ce qui est d’esquiver la communication, veut, et fait en sorte qu’un masque à son effigie vagabonde à sa place dans le cœur et la tête de ses amis. Et, à supposer qu’il ne le veuille pas, ses yeux lui feront voir un jour que c’est malgré tout, un de ces masques qui s’y trouve et que c’est tant mieux. Tout esprit profond a besoin d’un masque, plus encore, un masque pousse continuellement autour de tout esprit profond, du fait de l’interprétation constamment fausse, à savoir, plate de toute parole, de tout pas, de tout signe de vie émanant de lui."

Friedrich Nietzsche, in Par-delà le bien et le mal, paragraphe 40.

Le masque est une façon de dire l’indicible. La vérité est pudique. La vérité toute nue est obscène.
Il n’y a de réalité que pulsionnelle.

Je dédie ce "paragraphe 40" à un ami nietzschéen.

«Quiconque a sondé le fond des choses devine sans peine quelle sagesse il y a à rester superficiel. C’est l’instinct de conservation qui apprend à être hâtif, léger et faux.»
[Friedrich Nietzsche] - Extrait de Par-delà le bien et le mal.

« Nietzsche qui tout comme Schopenhauer accordait une grande importance aux arts, se désignait lui-même comme un immoraliste. Pour lui les valeurs de la morale chrétienne traditionnelle étaient l'expression de faiblesse et d'une pensée décadente. Il analysa les idées de nihilisme, du surhomme et de l'éternel retour de la répétition sans fin de l'histoire.
Selon Nietzsche, l'état normal du nihilisme, qui est la négation de l'être, est une manière divine de penser, en ce sens qu'elle est un rejet définitif de tout idéalisme (du nihilisme au sens faible) et de ses conséquences (la morale chrétienne entre autres).
« Le Surhomme de Nietzsche est un dieu épicurien ramené sur terre. Il ne doit pas se soucier des hommes, ni les gouverner : sa seule tâche est la transfiguration de l'existence. »
« Nietzsche n'a pas commencé par tracer une figure théorique, idéale, du Surhomme. Il n'a pas non plus supposé que le Surhomme ait déjà existé, mais que, s'il est vrai que les hommes tendent à se surmonter, alors il a pu exister déjà des hommes présentant les caractéristiques de la surhumanité. Il s'est donc tourné vers les grands hommes, et les a scrutés, en en retirant des leçons de dépassement de soi, tout comme il s'est tourné vers les moralistes français pour explorer la psychologie humaine. Il est toutefois notable que pour Nietzsche le chemin à parcourir avant l'émergence de surhommes est encore long, comme l'indique ce passage de Ainsi parlait Zarathoustra : « Jamais encore il n'a existé de Surhumain. Je les ai vus nus tous les deux, le plus grand et le plus petit des hommes. Ils se ressemblent encore trop. En vérité, le plus grand m'a paru - par trop humain. »

Le peu que j’ai glané ici et là, trop superficiellement, ne me permet pas de parler de Nietzsche en experte. Parfois ce que je lis m’enthousiasme, souvent m’anéantit. J’ai un sentiment bizarre en le lisant, il me semble qu’il faut être inébranlable (indestructible?) pour saisir toute la profondeur de ses aphorismes mais aussi pour en supporter la puissance et en sortir aguerri.

Voilà, ce vendredi 22 juillet 2011 c’était donc la dernière émission sur les Généalogies de la morale mais aussi la dernière émission des Nouveaux Chemins de la Connaissance présentée par Raphaël Enthoven. J’ai dit ce que j’en pensais, ma déception, mon regret et, si j’en crois ces commentaires, je ne suis pas la seule à être attristée par ce départ.

Je me souviens,
de cette conférence à laquelle j'ai assistée avec émotion le 31 janvier 2009 puis de la séance de dédicace qui suivit pour son livre : Un jeu d'enfant - La philosophie, La philosophie à portée de main, pour lequel j'ai bien entendu fait la queue pour avoir la mienne,
de ma timide voix un peu traqueuse en lui disant que je l'écoutais chaque jour avec bonheur,
puis en lui donnant mon prénom,
de son regard quand il m'a dit, avant de mettre sa  dédicace : savez-vous que vous avez le prénom de la femme de Camus? J'ai rougi en lui disant que non, je ne le savais pas.
Plus tard j'ai consulté diverses biographies d'Albert Camus, il a eu beaucoup de femmes dans sa vie dont une en effet pouvait avoir mon prénom. En fait c'est un petit nom qui est devenu mon prénom, pas très commun mais ordinaire.
Mon livre sous le bras, je me suis précipitée pour lire les premiers mots, en exergue une phrase de Albert Camus : "Le monde est beau et, hors de lui, point de salut". L'ouvrage commence ainsi :

"C'est une duchesse brisée d'osier sec, posée sur des ardoises, face à l'océan, dont les coussins tâchés par la résine accusent un bleu douteux. Elle surplombe une terrasse en graviers qui regarde l'Ile du Levant. Un petit lézard tombé du lit tente une sortie, à quatre pattes, puis rebrousse chemin sous les feulements de Taïpi, le gros chat centenaire qui hante la maison. C'est l'aube, et le début paisible du printemps. Rien ne bouge hormis la fumée d'une première cigarette, la mousse fragile et pugnace d'une bonne tasse de café, les ailes étiques des papillons de nuit, les épines et les pousses de lin penchées sur des briques encore fraîches."

Je m'en remets une petite louche avec cette vidéo :

Vidéos

J'ai honte de mes vidéos de si médiocre qualité :(
Pour en voir de magnifiques, il faut venir ici. Vidéaste amateur? Et pourquoi un écrivain ne serait pas aussi vidéaste!

samedi 23 juillet 2011

Ma vie est un festival



Difficile d'échapper au Festival de Cornouaille dans les rues de Quimper aujourd'hui!
Répétition générale dans les rues de la ville avant l'apothéose demain du défilé : le Triomphe des sonneurs!
Impossible d'accéder à la médiathèque côté cloître, l'esplanade est occupée par des musiciens. Allez, profitons-en quelques minutes; point trop n'en faut! Mais tout de même, je dois reconnaître que c'est une musique qui donne envie de battre le pavé, ce que je fais quand la vidéo bouge.



Je fais donc demi tour pour accéder à la médiathèque par l'entrée principale, elle aussi occupée par binious, bombardes et cornemuses en répétition!

Après avoir rendu mes DVD (Louis Guilloux et Marguerite Duras) je fais une balade en ville, il fait très beau, tsss, il ne pleut pas toujours en Bretagne. Les rues sont bondées de touristes. Certains ne passent pas inaperçus!



Un bol d'air frais.

Mes vitrines favorites,
dans ce magasin très chic.

On n'y voit rien avec le reflet.
Un jacuzzi dans la vitrine

 Elle n'a pas une tête de Bretonne celle-là!


Besoin de calme après cette agitation urbaine, avant de dîner.
Un petit tour à l'île Tudy.



J'avoue qu'après en avoir pris plein les oreilles cet après-midi,  je préfère entendre le clapotis de l'eau et voir cette sirène courageuse - car l'eau doit être bien fraîche, il est 20 heures. L'endroit est merveilleux.

jeudi 21 juillet 2011

L'autoportrait

"Je suis d’une taille médiocre, libre et bien proportionné, j’ai le teint brun mais assez uni, le front élevé et d’une raisonnable grandeur. Les yeux ronds, petits et enfoncés, et les sourcils noirs et épais mais bien tournés. Je serais fort empêché à dire de quelle sorte j’ai le nez fait, car il n’est ni camus ni aquilin, ni gros ni pointu, au moins à ce que je crois. Tout ce que je sais c’est qu’il est plutôt grand que petit et qu’il descend un peu trop bas. J’ai la bouche grande et les lèvres assez rouges d’ordinaire et ni bien ni mal taillées. J’ai les dents blanches et passablement bien rangées. On m’a dit autrefois que j’avais un peu trop de menton ; je viens de me tâter et de me regarder dans le miroir pour savoir ce qui en est, et je ne sais pas trop bien en juger. Pour le tour du visage, je l’ai ou carré ou en ovale ; lequel des deux, il me serait fort difficile de le dire. J’ai les cheveux noirs, naturellement frisés et avec cela, assez épais, assez longs, pour pouvoir prétendre en belle tête. J’ai quelque chose de chagrin et de fier dans la mine, cela fait croire à la plupart des gens que je suis méprisant quoique je ne le sois point du tout. J’ai l’action fort aisée et même un peu trop, et jusqu’à faire beaucoup de gestes en parlant.
Voilà naïvement comme je me pense que je suis fait au dehors, et on trouvera, je crois, que ce que je pense de moi là-dessus n’est pas fort éloigné de ce qui en est. J’en userai avec la même fidélité dans ce qui me reste à faire de mon portrait, car je me suis assez étudié pour me bien connaître et je ne manque ni d’assurance pour dire librement ce que je puis avoir de bonne qualité, ni de sincérité pour avouer franchement ce que j’ai de défaut."

La Rochefoucauld.

Autoportrait lu par Jean-Louis Jacopin dans l’émission des NCC et qui a retenu mon attention.
"Ce qui frappe dans cet autoportrait, c’est la pondération, la modération, la sérénité" (dixit R. Enthoven*).
Cette semaine est consacrée aux moralistes, c’est passionnant. Aujourd’hui : Chamfort, demain* pour clore la semaine : Nietzsche !
Autant l’autoportrait est prisé par les peintres autant il est assez rare de trouver des autoportraits d’écrivains. Du moins je n’en ai pas connaissance.
Je m’étais amusée à le faire un jour, ici, sans complaisance.

* Dernière émission pour Raphaël Enthoven qui devrait être remplacé par  Adèle Van Reeth. R. Enthoven  sera dans la matinale de France Culture. C'est ce que j'avais entendu à la radio lors de la présentation de la grille de la rentrée par Olivier Poivre d'Arvor il y a quelques jours. Mais il semblerait que d'autres rumeurs circulent...

Je ne suis pas sûre d'être une auditrice aussi fidèle à l'émission. J'aime la voix de Raphaël Enthoven, cette voix qui peut lire des textes crus sans aucune vulgarité (je me souviens des émissions sur Sade),  qui peut traduire une phrase de Corneille dans Le CidL'Illusion comique en disant : "ce qu'il nous nous dit là, c'est simplement en d'autres termes : ta gueule", avec cette voix qui peut tout se permettre sans jamais choquer. Je pense en écrivant cela à un ami blogueur que j'aime bien et qui ne supporte pas R. Enthoven et il n'est pas le seul. Certains le trouvent emphatique, trop précieux. Moi j'avoue que j'ai suivi ses émissions avec beaucoup de bonheur bien que je ne sois pas qualifiée ès philosophies mais que, toujours, je me suis enrichie de ce que j'écoutais, grâce à cette "voix". Les textes les plus ardus m'ont paru limpides.

mercredi 20 juillet 2011

Prestige de l'uniforme

J'étais intriguée hier en apercevant de ma terrasse ce "débarquement" d'officiers de marine devant l'église.



Je m'apprêtais à partir en ville et je ne pus m'empêcher de prendre cette photo, le plus discrètement possible, tant je trouvais beaux ces marins en uniforme devant ces pierres du Prieuré, lumineuses sous un ciel gris.


J'apprenais ce matin en lisant la presse régionale sur le web qu'il s'agissait de l'enterrement d'un,
Vice-Amiral
Commandeur de la Légion d'honneur
Grand Croix ONM
Croix de guerre TOE
(3 citations dont une palme)
Grand Croix de la valeur militaire (2 citations)
survenu à l'âge de 82 ans.

Je n'y connais rien en matière de décorations. J'imagine que le défunt avait les plus hauts grades et que la messe fut à la hauteur des funérailles dans cette belle Abbaye de Locmaria. (Le ciel hier n'avait rien à voir avec ce grand bleu).


Quand je vois un officier de marine je pense à mon père (qui n'en était pas un) qui me disait, toujours à table : "tiens-toi droite si tu veux (te marier) avec un officier". Hum! Il faut dire qu'à Brest à cette époque très lointaine, ils avaient beaucoup de succès avec leur uniforme. Mon père ne savait pas encore que j'allais devenir une jeune fille beaucoup plus attirée par les artistes que par les marins!

lundi 18 juillet 2011

Journal. Quand une Leçon de choses m'emmène vers un faisceau de lumière

J’ai reçu ce matin le livre commandé par Internet.
J’ouvre fébrilement l’enveloppe cartonnée comme lorsque j’ouvre une enveloppe contenant des photos tirées sur papier, prises avec mon appareil argentique (je ne m'en sers pratiquement plus, c'est dommage). Vont-elles être réussies ? Avec le numérique nous n’avons plus cette délicieuse attente.
Le livre est intact, en parfait état. Va-t-il me plaire ?
Je n’ai rien lu de cet auteur découvert via un blog suisse : Blogres, le blog d’écrivains où j’ai également découvert Jacques-Etienne Bovard. Je n'ai pas été déçue puisque après en avoir lu un j'ai eu envie d'en lire d'autres.
J’aime déjà « l’illustration » de la couverture, de… Jean Hirtzel : A travers le faisceau de mon œil vert. Je me précipite sur Google pour savoir qui est cet « artiste ». J’apprends qu’il a mis fin à ses jours et qu’il a passé les vingt dernières années de sa vie aux Bains-de-l’Alliaz non loin des Avants où résidait en 1922 Ernest Hemingway qui y a écrit ses expériences et plaisirs de la course en luge dans plusieurs chapitres de L'Adieu aux armes. (Source Wikipédia).  Le Musée Jenisch à Vevey exposa ses oeuvres en 2002.

Je ne sais pas si c’est l’éditeur ou l’auteur qui a décidé de la couverture mais cette illustration m’a déjà emmenée vers de belles découvertes ! Ce choix me plaît et me laisse à penser que je vais aimer l’ouvrage, même si celui-ci n’a peut-être (sans doute?) rien à voir avec "A travers le faisceau de mon oeil vert"; il y a sûrement quelque chose qui relie l’écrivain à l’artiste, comme ce "tropisme" dont parle Nathalie Sarraute : "Nathalie Sarraute utilise le terme tropismes pour décrire un sentiment fugace, bref, intense mais inexpliqué." J’y pense car j’ai vu hier soir un documentaire qui lui était consacré dans l’émission : Une maison, un écrivain.
Suspense : titre du livre et son auteur ?
Un écrivain Suisse. Evidemment, je suis encore en immersion suisse, depuis mon dernier voyage et c’est un prolongement que je m’offre avec la lecture…
La leçon de choses en un jour de Alain Bagnoud, éditions de L’Aire.

Je n’ai pas trouvé de reproduction de cette œuvre de Jean Hirtzel : A travers le faisceau de mon œil vert mais j’aime aussi celle-ci, de même facture. (Les titres sont très poétiques) :

Surgit par la lucarne de mes yeux entrouverts, juin-juillet 1997.
Huile sur toile de lin, 65 x 81 cm. (Peint aux Bains de l’Alliaz.)
Collection Presses Centrales Lausanne SA

... et cette autre, différente :


qui m’a amené à découvrir la richesse de la collection d’art Nestlé* ! Extraordinaire. Voilà une occasion de plus pour me rendre en Suisse l’année prochaine. Hum ! Mais je ne sais pas si ces œuvres sont visibles au grand public, elles semblent accrochées dans les bureaux de "l’empire" Nestlé. Il faudra que je me renseigne auprès d’amis Suisses. Quelle chance de travailler dans un environnement d'oeuvres d'art.

Je me suis éloignée de mon sujet : La leçon de choses en un jour de Alain Bagnoud, mais j’y reviendrai, après l’avoir lu.


Si j'avais reçu ce livre dans cette version, très chic, je n'aurais pas fait ce billet. Ah ah!... Et je n'aurais pas découvert Jean Hirtzel. Petit mot de l'éditeur :

"Cette collection au format 12,5 x 18 cm dont le graphisme a été conçu par Frédéric Pajak a pris le risque de renoncer à une couverture illustrée. En effet, nous avons opté pour une élégance discrète en valorisant la lettre sur fond bleu. Cette couleur s’est imposée à nous, compte tenu de notre situation géographique à quelques mètres du lac."

La version que j'ai reçue :


Photo un peu floue, comme un voile "à travers le faisceau de mon oeil vert (noisette)".

* 30.10.11. Je relis ce billet ce jour et constate que les liens vers la collection d'oeuvres d'art Nestlé ne marchent plus. Après vérification, le site a été bloqué.

samedi 16 juillet 2011

Petit escargot...

... aime la pluie. Mais sur ma terrasse ce matin "il n'y a rien à boulotter" (expression que ma mère utilisait parfois en suçant les pattes de crabes, et que je trouve rigolote).

Photos du jour.




vendredi 15 juillet 2011

Un Robinson, dans une société océanique


Louis Guilloux, 1937. Photo de Gisèle Freund


Je reviens donc sur ce beau documentaire que j'ai vu cette semaine :
Louis Guilloux, l'insoumis
Je ne sais pas vraiment pourquoi je n'ai rien lu de cet écrivain. Je ne savais rien de sa vie, qui fut autant parisienne que briochine et encore moins qu'il avait eu pour amis Max Jacob, Albert Camus, Jean Grenier, André Malraux, André Gide...

"Né à Saint-Brieuc le 15 janvier 1899, Louis Guilloux est une des grandes figures de la littérature du 20è siècle. Ce film retrace son parcours et relate la portée de son oeuvre à partir de nombreux témoignages de "compagnons" qui l'ont connu et côtoyé tant à Saint-Brieuc qu'à Paris.
Ce document donne à voir et à entendre des moments majeurs de la vie de l'écrivain. Louis Guilloux lui-même nous fait part de ses réflexions et de ses engagements tout au long du siècle qu'il a traversé.
Dénonciation de toutes formes d'injustice et de violence, sociale ou politique, la voix de Louis Guilloux nous apparaît plus que jamais nécessaire. Parfois empreinte de pessimisme, hantée par l'injustice et la misère, l'oeuvre de Louis Guilloux reste marquée par un sens profond de la fraternité humaine."

Son premier roman La Maison du peuple paraît chez Grasset en 1927. Ci-dessous, témoignage de Jean Daniel, déjà élégant (vidéo extraite du film donc, de mauvaise qualité).


"Je n'ai jamais pu lire La Maison du peuple sans un serrement au coeur, écrira Albert Camus. Ce livre me parle d'une vérité qui passe les empires et les jours : celle de l'homme seul en proie à une pauvreté aussi nue que la mort."


Marcel Maréchal a donné sa voix au roman de Louis Guilloux.

"Deux chaises, une longue table, un cache-nez tricoté rouge, l'image floue d'un navire à quai à Saint-Brieuc, et une poignée de feuilles manuscrites, c'est tout le "théâtre" utile à Marcel Maréchal pour lever tout l'orage, toute l'insurrection des pages de Louis Guilloux. Le public retient son souffle. Ce qui est poignant, c'est à quel point Marcel Maréchal est déstabilisé par l'arme miraculeuse du texte...Il ne faut pas manquer la rencontre Guilloux-Maréchal ; c'est immense."
Michel CournotLe Monde

Louis Guilloux et Marcel Maréchal

Entretien avec Louis Guilloux.
Propos recueillis par François Bourgeat
(Septembre 1977)

Louis Guilloux, certains vous ont, une fois pour toutes, étiqueté "écrivain prolétarien". Vous acceptez?

"Ah, non! Je n'accepte aucune appellation. Les critiques ont besoin de classements, de repères. Moi, je ne m'appelle pas comme ça. Je m'appelle Louis Guilloux et je fais ce que j'ai envie de faire. Je suis un écrivain, c'est tout. En plus, je ne pense pas que le prolétariat soit indemne de toute tare. Et je n'en fais pas une idole."

Louis Guilloux, vous avez soixante dix-huit ans. Reprendriez-vous à votre compte la phrase de Cripure : "La vérité de cette vie, ce n'est pas qu'on meurt, c'est qu'on meurt volé"?

"Et comment! Je suis au SMIG! Dans ce sens-là, alors oui, je suis un écrivain prolétaire, pas prolétarien! Ah oui, on meurt volé! Et volé sur tous les plans. Dans cette putain de société, où on parle sans cesse de milliards, mais où il n'y a jamais d'argent pour les moins favorisés, on vous prend tout! La seule chose qu'ils n'ont pas pu me prendre, c'est mon temps. Et vous voudriez que tout ça continue? Pas possible. Entre 40 et 45, nous avons découvert l'horreur des camps de concentration. Et comme réponse à Auschwitz, nous avons inventé quoi? Le drugstore ! Il aurait fallu quand même autre chose, en face, à la dimension, non? On a plongé au comble de l'horreur, un million d'enfants assassinés et brûlés. Et la réponse à çà? Le drugstore.

Louis Guilloux, vous ne démissionnerez jamais? !

"Ne craignez rien, je mourrai vivant."

Je n'ai fait que reproduire ici ce que j'ai vu de ce film ou lu ici ou là en faisant des recherches.
J'ai découvert un homme passionnant, il me reste maintenant à lire quelques uns de ses ouvrages. Son oeuvre majeure, Le sang noir, mais je préfère commencer par ses Carnets, ses Mémoires et peut-être sa Correspondance avec Jean Guehenno? Disons, des ouvrages où il dit Je :) comme ci-dessous (vidéo toujours de mauvaise qualité pour l'image mais qui vaut pour le texte) :


J'aime en lui l'homme révolté qui débarqua à Paris en Mai 68 au moment des barricades, sous les grenades lacrymogènes, à 70 ans, en piaffant de joie! "... il reste fidèle à ses engagements en soutenant les manifestations des étudiants ainsi que les ouvriers grévistes du « Joint français »."
C'est certain, il est "mort vivant"... et jeune à 81 ans!


Il obtint le Grand Prix National des Lettres (1967)
pour l'ensemble de son œuvre.

Moi je mourrai sans avoir eu le temps de tout lire. Allez, juste un seul de Louis Guilloux, ce sera bien. Et je suis une lectrice si lente, je ne sais lire que TOUT d'un livre, pas un mot ne m'échappe ou alors, c'est qu'il me tombe des mains et là, pas question de perdre mon temps.

jeudi 14 juillet 2011

Journal

Mercredi 13 juillet.
Matin.
Après le plaisir (thalasso mardi), la douleur (mal au dos)! Je gémissais de bonheur sur le matelas massant et ce matin je suis cassée!
Pourquoi faut-il toujours payer le plaisir par la douleur?
"Et si plaisir et déplaisir étaient liés par un lien tel que celui qui veut avoir le plus possible de l’un doive aussi avoir le plus possible de l’autre, - que celui qui veut apprendre l’"allégresse qui enlève aux cieux" doive aussi être prêt au "triste à mourir"."
Nietzsche, Le Gai Savoir.

Après-midi.
Balade en ville, peu de monde, il fait beau, les touristes doivent être à la plage. J'aime la ville en été. Pris un café à la terrasse du Cyber, devant la rivière.



Petit tour à la médiathèque pour rendre les deux DVD empruntés :

Colette


Simone de Beauvoir


De retour à la maison, je me plonge dans les Journaux intimes de Stendhal, Virginia Woolf, Simone de Beauvoir, Antonin Artaud pour voir ce qui se passait dans leur vie un 13 juillet; je pensais en faire un billet mais tout était si passionnant que je me suis attardée dans ma lecture sur une correspondance de Artaud et ses Pages de carnet, Notes intimes de 1931 et je n'ai plus eu le courage de retranscrire ce que j'avais lu!

21 h.
Je visionne un des  nouveaux DVD empruntés à la médiathèque :

Louis Guilloux, l'insoumis


Je n'ai rien lu de cet écrivain mais après avoir vu ce film je vais peut-être lire ses derniers ouvrages autobiographiques. Il mérite plus que trois mots pour en parler.

Un petit tour sur un ou deux blogs...  Je souris en lisant le Journal d'un blogueur, de ce 13 juillet :

"Il pleut."

Je pense à un autre blogueur qui me conseillait "d'élaguer, d'élaguer, d'élaguer" mon journal. "Conciser" (je ne suis pas sûre que le verbe existe:)), il faut que j'apprenne donc à être concise! J'avoue que "il pleut" se suffit à lui-même pour laisser notre imaginaire faire le reste. Qu'a-t-il fait un jour de pluie en montagne? Peut-être a-t-il eu le temps de contempler un magnifique arc-en-ciel? De reposer ses muscles? De lire La Montagne Magique de Thomas Mann?

Jeudi 14 juillet.
Je me souviens de mes rêves de cette nuit.
. Je voulais acheter un cahier (pour mon journal manuscrit). J'écumais toutes les papeteries. Ça n'existait plus! Je ne sais plus comment se terminait ce rêve!
Un autre juste avant mon réveil :
. J'étais en voiture et j'allais foncer dans une autre qui arrivait en face (couleur caca d'oie, je rêve en couleur:)). Elle a failli tomber dans le fossé pour me laisser passer. Nous avons poursuivi notre route sans nous arrêter. Je continuais de zigzaguer, ma vue se troublait. Je ne sais pas la suite.
Je me suis réveillée avec un sacré mal de tête... et toujours aussi mal au dos!
11 h : Golf, pour remettre tout en place. Efficace.

mardi 12 juillet 2011

Journal

Lundi 11 juillet.
Balade de blog en blog : de nombreux blogueurs font une pause estivale. Je devrais en faire une aussi, cela ne me ferait pas de mal.

Après-midi.
Nous nous étions donné rendez-vous en ville avec mon Bezo pour l'achat d'un maillot de bain!
Elle m'interroge : allons-nous prendre un thé et manger un macaron avant ou après?
Après, lui dis-je. Hum!
Quelle cruelle expérience d'acheter un maillot de bain... quand on n'a plus vingt ans. Elle, est trop enrobée, moi, pas assez. Pfff!
Depuis que je vais à la thalasso il me faut un maillot une pièce pour la natation. J'en essaie trois, un seul me va bien. Super cher. Bon : - 30%. Allons-y!
Mon Bezo ne trouve rien qui lui convienne mais elle se laisse tenter par de la lingerie.
"les dessous chics
c'est se garder au fond de soi
fragile comme un bas de soie."
Légèreté de l'être...
En sortant, nous allons chez Philomène. Pour elle : macaron caramel au beurre salé, pour moi : à la pistache.

Soirée.
Rendez-vous avec mon autre soeur (l'aînée), son mari, sa fille (ma nièce) à Saint-Marine.
Rituel : apéritif bigouden au Café de la Cale, avec cette vue enchanteresse sur le port ensoleillé. Jamais je ne m'en lasserai.
Puis dîner à la crêperie. Elles avaient réservé à l'intérieur : chaleur étouffante. Ma soeur craint les courants d'air en terrasse. Pfff pfff!

Retour at home.
Je regarde mes mails : un seul être vous manque et tout est...
Youpi! Bonne et mauvaise nouvelle.
La bonne : le mail.
La mauvaise : *** en vacances pour deux semaines.
Et quand mes amis partent en vacances, ils m'oublient complètement. Non mais!
Bon, je leur pardonne, faut savoir faire le vide de temps en temps.

Déjà minuit! Au lit et avant de m'endormir, quelques pages de lecture :

"Le Yin et le Yang ne peuvent être définis comme de pures entités logiques, ni comme de simples principes cosmogoniques.
[...]
Dominée tout entière par l'idée d'efficacité, la pensée chinoise se meut dans un monde de symboles fait de correspondances et d'oppositions qu'il suffit, quand on veut agir ou comprendre, de faire jouer. On sait et on peut dès qu'on possède la double liste des emblèmes qui s'attirent ou se contrarient.
[...]
Les Chinois n'ont aucun goût pour classer par genres et par espèces. Ils évitent de penser à l'aide de concepts qui, logés dans un Temps et un Espace abstraits, définissent l'idée sans évoquer le réel."
Marcel Granet, in La Pensée chinoise, éditions Albin Michel.

Il m'arrive de lire des mots comme une partition de musique que je suis incapable de déchiffrer mais j'aime la mélodie.

lundi 11 juillet 2011

Montagne encore, montagne toujours

J'ai toujours dans la tête des images de montagnes depuis mon séjour dans les Alpes.