mardi 10 août 2010

Quand je pense à toi

En parcourant les blogs hier soir, je lisais celui-ci, toujours intéressée de savoir pourquoi un écrivain est aussi un blogueur.

Et oui, encore la Suisse. Pourquoi m’intéressé-je ainsi à la Suisse ? Sans doute à cause de tes origines, de ta double nationalité. Mais aussi - je me répète - parce que c’est un pays d’artistes, d’écrivains, de cinéastes talentueux.

Ce matin je me suis décidée à changer le ruban adhésif qui "encadrait" ta dernière toile. L’ultime ; celle que tu as peinte alors que tu ne pouvais plus contrôler la moitié de ton corps, mais tu n’étais pas une moitié d’homme pour autant. Toile inachevée que tu as pourtant signée au pinceau, avec des bavures. Je l’aime, je ne m’en séparerai jamais. J’y vois ton cerveau bouillonnant, "tumoreux", amoureux.


En défaisant le scotch entoilé, je découvrais cet espace de la toile cloutée sur le châssis, que parfois les artistes peignent soigneusement (je trouve cela horrible), rempli de couleurs dégoulinantes et je trouvais cela beau.


J'ai tout de même recouvert cet espace d'un scotch entoilé neutre, tout neuf.


La voici prête, à retrouver sa place, derrière mon écran. Quand je lève les yeux, je m’y enfonce, comme dans une vague déferlante qui m’engloutirait. Mais en fond d'écran, sur mon ordinateur, c'est la vie que je voie, et j'ai encore plus envie d'être engloutie. Je ris, la vie c'est ça : l'amour, la mort, l'amour, la vie. Merveilleuse vie.


Les autres, les achevées, sont partout, sur les murs. Celle-ci, il n'y a que moi qui puisse la trouver belle, et intéressante. En réalité les couleurs sont plus sombres que sur ces photos.