lundi 31 août 2009

Comme j'aimerai parfois être indifférente à tout.
Tout me touche, tout me pénètre, profondément.

L'amour c'est violent quand la passion est là.
Depuis LUI, je n'ai vécu que des passions. Celles qui vous mettent dans un état de dépendance, d'attente permanente. Vous êtes à la merci de celui que vous aimez.
Je ne veux plus vivre cela. Je ne veux plus me perdre. Je n'ai plus de temps pour me perdre, plus de temps à perdre.
Il faudrait arriver à dépassionner l'amour. La passion finit par dominer notre raison, notre volonté.
Impossible pourtant de vivre sans amour, c'est ma raison d'être.

J'ai déjeuné à 15 heures, à la terrasse d'un bistrot face à la mer. Bonheur de vivre dans une ville de province; en un quart d'heure j'entends le clapotis des bateaux dans le port. Contemplation, réflexion, bien-être.
J'ai décidé de ne plus attendre, de ne plus rien attendre.
J'ai ouvert le livre que je venais d'acheter :
"Ava était-elle si exceptionnelle? N'ai-je pas croisé pendant toutes ces années d'autres femmes comme elle, essentiellement disposées à la beauté, la vérité? Je ne le pense pas, Ava était vraiment incomparable."
Les aimants, Jean-Marc Parisis.

Je voudrais être exceptionnelle, incomparable.
Si on m'avait dit qu'un jour j'ouvrirai un blog, j'aurais ri au nez de l'impertinent(e).
Journal intime oui, toujours d'actualité, sauf quand je suis amoureuse.
La passion me prend tout entière alors, et impossible d'écrire... sauf à LUI.

Entendu ce matin d'un journaliste : "Pascal Quignard, vous parlez de la mort avec allégresse".
Je pense qu'il est plus aisé de parler de la mort que de la vieillesse, avec allégresse.
Une belle vieillesse, pour moi c'est un oxymore.

Ce matin le ciel est si pur et l'air si doux qu'une envie furieuse de vivre dissipe ma mélancolie habituelle.

"L'air est doux comme en Italie, mais quand il me touche, je l'éconduis avec un soupir parce qu'il n'est pas vous".
Emily Dickinson.

dimanche 30 août 2009

J'aime/je n'aime pas

Je n'aime pas le matin quand j'ouvre les yeux.
Je n'aime pas le soir à l'heure du coucher parce que je suis en pleine forme et je sais qu'à mon réveil, quand j'ouvrirai les yeux, l'angoisse m'étreindra, que le jour sera levé, que vite je mettrai mon masque occultant sur les yeux pour ne pas voir la lumière et retarder ce lever oppressant.
J'aime prendre mon petit déjeuner, siroter mon thé en écoutant les infos ou, selon l'état de mon âme, un concerto de Vivaldi pour me mettre en joie ou des motets de Monteverdi pour rester dans mon spleen, le regard tourné vers ma fenêtre.
Je n'aime pas parler ou converser (si je ne suis pas seule) pendant ce rite du matin.
J'aime sentir les minutes s'écouler lentement et s'enfuir alors mon tourment.

J'aimais plus que tout entendre le bip de mon portable sonner, quand j'étais amoureuse, et que mon aimant m'envoyait un texto délicat, me demandant s'il pouvait m'appeler.

Ma fenêtre reste entrouverte...

samedi 29 août 2009

Lui et moi

Seuls ces deux mots auront comptés dans ma vie.
29 août, c'est son anniversaire.

Aujourd'hui il n'est plus là, il est mort (pas décédé, je déteste ce mot) depuis si longtemps et j'aime parler de lui., avec mes amis. Je ne le ferai pas ici; ce serait mortel!

Je suis restée sans (autre) LUI, sans autre Toi. Des jours, des nuits, des années sans aimer.

Et j'ai voulu que ces deux mots "Lui et Moi" redeviennent vivants, un jour peut-être avec un autre LUI. J'ai recommencé à sourire, à m'émerveiller, à m'aimer, pour être aimée. Cependant je suis devenue une vraie solitaire, amoureuse de sa solitude. Je lui rends grâce chaque jour. Souvent pourtant, je m'enfonce avec elle dans un abîme de désespoir. La grâce du désespoir?

vendredi 28 août 2009

Blocage

Demain, je commencerai à dérouler le ruban de ma vie.